La politique fait vivre des émotions fortes à plusieurs de mes amis réels et virtuels: jouissance à l’élection de Trudeau en octobre 2015; effroi face à la victoire du Brexit en juin 2016; traumatisme à cause de Trump depuis novembre 2016; lueur d’espoir grâce à Macron en mai 2017…
Évidemment, ces personnes sont dégoûtées par la majorité de sièges remportée par les Conservateurs de Doug Ford en Ontario le 7 juin. Par la disparition de la «réconciliation» avec les Autochtones et du «changement climatique» dans le nom des ministères. Par la répudiation du nouveau curriculum d’éducation sexuelle. Par le Discours du Trône unilingue. Et maintenant par l’imposition d’une nouvelle carte électorale à Toronto à trois mois des élections municipales.
Restons calmes
J’ai d’autres amis plutôt satisfaits du changement en Ontario: il faut faire le ménage de temps en temps, reprendre le contrôle des finances publiques, abandonner certaines lubies coûteuses, respecter les contribuables, etc.
L’éducation sexuelle? Pas si pire. L’alarmisme pseudo-scientifique sur le climat? Bon débarras. L’absence de français? Erreur de débutants ou provocation juvénile: ça va revenir, les bonnes relations avec les Autochtones aussi. Le bordel à Toronto? C’était déjà dysfonctionnel…
Mais personne, dans ce lot, n’avait déchiré sa chemise quand Macron a été élu. Plusieurs étaient et restent rebutés par Trump, mais lui trouvent quelques avantages ou vont le tolérer pendant quatre ans, comme ils auraient toléré Clinton qui avait d’autres défauts. Le Brexit? Pas la fin du monde. Trudeau? Mieux vaut en rire…