La directrice générale de l’Association des producteurs francophones du Canada (APFC) a dénoncé un manque d’attention pour la production francophone devant le CRTC. Elle a également sonné l’alarme quant à la production de contenu original francophone, une production «vouée à disparaître» si certaines actions ne sont pas prises.
«En consultant les comparutions à l’audience publique à ce jour, ce qui ressort de manière particulièrement préoccupante est l’absence quasi totale de considération visant les communautés francophones en situation minoritaire dans les échanges», a lâché Carol Ann Pilon, lors d’une audience publique du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes le 23 mai.
Définition du contenu canadien
Le CRTC tient présentement des audiences publiques sur la définition du contenu canadien. L’APFC en a profité pour sonner l’alarme sur la production de contenu francophone, en particulier celui conçu pour la jeunesse.
Sur les 65 comparutions depuis le début des audiences, l’APFC est le deuxième organisme francophone en milieu minoritaire à être entendue, après l’Office des télécommunications éducatives de langue française de l’Ontario. CBC/Radio-Canada est à l’horaire ce lundi 26 mai.
Mme Pilon dit avoir noté qu’une grande partie des entreprises accueillies par le CRTC jusqu’à présent ont demandé des «allègements considérables, une souplesse presque illimitée, allant jusqu’à l’exemption totale d’obligations de contribution en programmation canadienne et de laisser dicter les forces du marché dans lesquelles elles opèrent au Canada».