Pour cartographier le mouvement des eaux de surface, une récente initiative a collecté bien plus que des données. Elle a stimulé la mobilisation citoyenne pour des projets de protection de l’environnement tout en intéressant le public à la science.
«Impliquer les citoyens, c’est le meilleur moyen pour les mobiliser pour une cause et les amener à prendre soin de leur environnement de manière durable», relève Geneviève Lemoyne, directrice du comité ZIP Gaspésie.
Une trentaine de personnes inquiètes du projet de construction d’un terminal pétrolier au port de Belledune (Nouveau-Brunswick), parmi lesquelles de nombreux pêcheurs, ont participé à cette aventure en 2015. Les résultats sont actuellement en cours d’analyse.
Mettre les citoyens à l’eau en les amenant à travailler sur un projet de recherche scientifique, cela donne quelque chose de bien concret. Cette initiative prend modèle sur d’anciens travaux de recherche du professeur Dany Dumont de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR-ISMER), ce spécialiste en océanographie est également associé au projet pour le volet scientifique.
Pour les citoyens et les pêcheurs bénévoles, il s’agissait essentiellement de libérer et de récolter les bouées dérivantes, équipées de GPS, dans la baie des Chaleurs. Plus de 7877 positions ont été enregistrées durant l’été 2015. «Ils ont l’impression de faire quelque chose pour freiner un développement qui les préoccupe», confirme Geneviève Lemoyne.