À l’appel d’une sirène

La sirène de Copenhague
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Publié 13/06/2016 par Gabriel Racle

Elle est belle, elle est mignonne, elle attire les foules, il suffit de se rendre en espérant la voir à la belle saison pour s’en rendre compte., Des autobus qui ont déversé leur flot de voyageurs attendent leur retour, les emplacements de stationnement sont pleins à craquer, et c’est tout juste si vous pouvez l’apercevoir derrière la foule.

Immobile sur ses blocs de rochers, dominant d’un œil impassible les flots et narguant les bateaux qui passent, la petite sirène de Copenhague vous attend. Car c’est à Copenhague, capitale du Danemark, qu’il faut se rendre pour admirer cette merveille de bronze, qui est une des plus célèbres attractions de la ville.

Une capitale des eaux

La ville de Copenhague est située sur deux îles, que séparent des canaux, tout en étant au bord du détroit d’Øresund, en face de la Suède, qui débouche soit sur la mer du Nord, soit sur la mer Baltique, selon l’orientation que l’on prend.

Copenhague, dont le nom signifie «le port des commerçants», n’était lors de sa fondation au Xe siècle par les Vikings qu’un village de pêcheurs, fortifié en 1167 pour résister aux pirates. La cité s’est développée rapidement grâce au commerce du hareng.

En 1397, pour contrer l’influence germanique, les royaumes du Danemark, de la Suède et de Norvège concluent une alliance l’Union de Kalmar, à l’initiative de la reine Marguerite Ire de Danemark (1353–1412). L’union prend fin en 1523, la Norvège restant seule sous tutelle danois jusqu’en 1814.

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Christian IV, roi du Danemark et de Norvège de 1588 à 1648, développe la capitale qui devient une des plus grandes villes d’Europe du Nord. Après avoir connu les ravages de la peste et de nombreux incendies au XVIIIe siècle, Copenhague poursuit une politique de construction, malgré les destructions causées par le tir des vaisseaux de l’amiral britannique Nelson (1758-1805) lors de la bataille navale de Copenhague (1801).

Elle s’ est reconstruite dans le style néoclassique de la seconde moitié du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, où s’épanouit cette période que l’on a appelée l’Âge d’or danois. Le romantisme triomphe dans tous les domaines artistiques, architecture, peinture, sculpture, musique, littérature, et Copenhague s’étend de plus en plus.

Que voir à Copenhague?

La petite Sirène est loin du centre-ville. C’est le fondateur de la Glyptothèque Ny Carlsberg, un musée de Copenhague, qui l’a commandée en 1909 au sculpteur Edvard Johannes Eriksen (1876-1959), qui a pris pour modèle du visage une danseuse et pour le corps sa femme.

La citadelle (Kastel), construite par Christian IV, domine la petite Sirène et mérite un détour. En forme d’étoile entourée d’eau à la façon des douves des châteaux-forts, elle est maintenant dominée par un moulin à vent.

Au retour, on peur découvrir le château de Rosenberg, construit en différentes étapes entre 1613 et 1624. La tour de la façade orientale a été ajoutée en 1634. Il possède les traits architecturaux caractéristiques du style néerlandais de la Renaissance: briques rouges, décorations de grès gris et proportions fines et élancées. C’est Christiaan IV qui lui a donné son nom, Rosenberg, colline de roses.

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Il a servi de résidence royale jusqu’en 1710, lorsque Frédéric IV construit un château plus spacieux à Fredensborg, qui est maintenant la résidence de printemps et d’automne de la famille royale danoise. On peut visiter Rosenberg et y voir les joyaux de la couronne danoise.

En gagnant ensuite le centre-ville, on rencontre le Musée des beaux-arts qui comporte deux bâtiments distincts, l’un ancien (1889-1890) et l’autre moderne (1998) et s’orne d’un bassin devant la façade.

Centre-ville

Le palais d’Amalienborg est la résidence principale de la famille royale. Il se compose de quatre édifices identiques entourant une place au centre de laquelle se trouve une statue équestre de Frederik V. De là, on aperçoit l’église de marbre blanc appelée Frederiks Kirke, commencée en 1749, inaugurée en 1849. On peut assister à la relève de la garde sur cette place.

La glyptothèque, avec ses lions de bronze, retiendra plus l’attention que les Tivoli Garden, surpopularisés. Au centre de Copenhague on peut admirer le château de Christiansborg, siège du Parlement et de la Cour suprême.
Non loin se trouve le curieux édifice de la Bourse (Børsen,1619-1640) et, en face, l’église Holmens, célèbre pour avoir accueilli le mariage de Margrethe II, la reine actuelle du Danemark (76 ans), et du prince français Henri de Laborde de Monpezat (82 ans), en 1967.

Mais l’autre grande attraction de la ville, c’est le nouveau port (Nyhaven) bordé de maisons aux vives couleurs, avec ses bateaux, sa vieille ancre et son flot de touristes à pied ou en péniche. La tour ronde fut construite par ordre de Christian IV pour permettre aux astronomes d’observer les étoiles. Elle mesure 35 m et l’on accède au sommet (vue panoramique) par une rampe hélicoïdale.

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Et depuis 2014, on peut visiter le Lapidarium des rois, situé dans la Brasserie de Christian IV (1608) où sont exposées statues et sculptures qui ornaient les jardins des palais royaux.

Et d’autres découvertes vous attendent!

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Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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