Jusqu’au 13 mars à la galerie Glendon, Féminin dédoublé réunit les oeuvres de huit femmes de l’Ontario et du Québec sous un même toit. Une belle occasion de se brosser à l’art pour ensuite marcher dans la nature du campus, histoire de méditer sur les dualités qui nous habitent.
Le 10 février dernier, plus de 130 personnes se sont présentées au vernissage de Féminin dédoublé, une exposition bien fignolée, mise sur pied par la commissaire invitée Jeanne-Élyse Renaud. Comme toujours, il régnait une ambiance animée. Les conversations suscitées par les oeuvres originales et une performance dansée de Julie Lassonde allaient bon train.
Tout près de l’entrée, la première artiste donne le ton. Comme toutes les bonnes questions du genre «verre à moitié vide ou à moitié plein?», la réponse en dit plus long sur le répondant que sur celui qui la pose. Véronique La Perrière s’efface donc pour nous laisser décider. Sa dessinatrice au fusain est-elle en voie de disparaître ou d’apparaître?
Dans les romans de Jane Austin des années 1800, toute jeune femme accomplie se devait de maîtriser l’art de la broderie, une façon efficace de tenir les femmes occupées et à leur place. Deux cents ans plus tard, au fond de la galerie Glendon, Anouk Desloges fait éclater les cerceaux de broderie pour piquer dans le métal de délicates meutes de loups.
Dans son ensemble, Féminin dédoublé nous présente des dualités sous toutes les formes.