S’il est un livre surprenant, inattendu, insolite même et pourtant distrayant, amusant parfois, et finalement bienvenu, c’est bien celui que viennent de publier les éditions Flammarion sous le titre enjôleur, Luxe, cuir et volupté (parodie de Baudelaire, Luxe, calme et volupté, L’invitation au voyage), pour présenter l’histoire de la chaussure.
Nul doute que le lecteur de cet ouvrage — et l’on peut prévoir qu’ils seront nombreux tant le sujet est intrigant — y trouvera chaussure à son pied, au moins au sens littéral de l’expression.
Comme le précise l’éditeur, cet ouvrage collectif propose une histoire complète de la chaussure à travers le monde, ce qui englobe tous ses aspects. Aussi belles qu’essentielles, les chaussures ne sont pas qu’un accessoire de mode — dans le monde féminin en particulier — elles offrent des indices importants concernant le genre masculin ou féminin, le statut social ou l’identité de celle ou de celui qui les porte, à leur goût et à leurs pratiques quotidiennes.
Si l’on aborde la chaussière, qui couvre, découvre, orne cet partie sensible de l’être humain que sont ses pieds, on peut presque tracer un profile de celle ou de celui qui les possède — on se souvient d’Imelda Marcos, épouse de Ferdinand Marcos président des Philippines (1965-1985), qui disposait de plus de 3000 paires de chaussures — ou qui les porte, des chaussures simples aux chaussures les plus fantastiques, pour se donner l’image de ce qu’elle ou il est ou voudrait être.
Et cette histoire de la chaussure n’est pas une histoire abstraite, loin de là. Constituée à partir d’une sélection de créations datant de toutes les époques, les exemplaires ainsi choisis sont présentés sous divers angles, en couleur la plupart du temps. Chaque page est ainsi illustrée de productions artisanales ou industrielles dans une mise en valeur des prouesses techniques réalisées et de la créativité inventive des réalisateurs.