La covid pourrait-elle faire pour la qualité de l’air intérieur ce que le choléra a fait pour la qualité de l’eau — une prise de conscience qu’on aurait la capacité technique de réduire les risques de maladies infectieuses?
La question réjouirait sûrement les vendeurs de systèmes de ventilation. Mais il est certain qu’une des conséquences de la pandémie aura été qu’on n’a jamais autant accumulé de données sur l’importance de bien ventiler des lieux fermés où cohabitent beaucoup de gens, comme les écoles, les usines ou les résidences pour personnes âgées.
«Nous pourrions être au bord d’une révolution de la qualité de l’air intérieur», titre le professeur en santé publique de l’Université Harvard, Joseph Allen, dans une lettre d’opinion publiée le 15 mai par le Washington Post.
Microbes invisibles
À la fin du 19e siècle, la découverte que des bestioles invisibles à l’œil nu étaient les responsables de la prolifération de maladies, dont le choléra, a été le catalyseur pour l’aménagement de meilleurs égouts et de systèmes d’épuration des eaux… Deux choses qui relèvent de l’évidence aujourd’hui dans les villes des pays riches.
Allen cite deux événements survenus la même semaine où il publiait sa lettre, et qu’il voit comme les premiers pas vers ce qui pourrait être une révolution similaire à celle d’il y a un siècle.