Alphonse Vautour, l’un de nos derniers combattants de la Seconde Guerre mondiale encore vivants, a eu 101 ans le 9 octobre. Il a encore la parole facile, et il n’a rien oublié du Jour J sur Juno Beach en Normandie.
«On a fait le Débarquement le 6 juin, en 1944. C’est une histoire qui est malaisée à expliquer. C’était une grosse affaire. Je ne pensais jamais que j’allais y retourner», dit le vétéran acadien du Nouveau-Brunswick.
L’an dernier, il est retourné en France, à Bény-sur-Mer, pour participer à la commémoration du 75e anniversaire de cette opération décisive pour l’issue de la guerre.
Enrôlé dès le début de la guerre
Alphonse Vautour a rejoint l’armée canadienne en 1939. Quelques années plus tard, en 1943, il est parti pour l’Angleterre avec le North Shore Regiment.
Sa visite en France lui a rappelé des souvenirs. «On avait préparé des gros destroyers, des gros bateaux de guerre. Ça a tout été fait dans la nuit. J’étais dans un Bren gun carrier (un petit véhicule à chenilles). Ce n’était pas un gros tank. J’avais trois gars avec moi», raconte-t-il.