L’amour soft-porno d’un couple, celui d’une fillette pour un adulte, l’étonnante relation avec la mère, le délire incestueux, l’amour passionnel ou aliénant, voilà autant de possibilités déclinées avec audace par Marie-Sissi Labrèche. Amour et autres violences est une «tornade d’hormones et un ouragan d’images érotiques».
Dans une nouvelle, un personnage dit que «ton imaginaire va avoir envie de foutre le camp si tu commences à te censurer à cause des qu’en-dira-t-on». Ce n’est certainement pas le cas de l’auteure!
Le style de Marie-Sissi Labrèche est raffiné. Pour dire que le temps est maussade, elle écrit qu’«il fait gris souris dehors». Pour décrire une peau ridée, elle parle d’un «visage fissuré comme une toile du Moyen Âge».
La pilule Effexor revient à quelques reprises. Si j’ai bien compris, il s’agit d’un calmant qui aide à combattre «le diabète de l’âme».
Les personnages d’Amour et autres violences sont mis en scène dans une langue vive, aiguisée et entrainante. Ces nouvelles écrites sur vingt ans forment un recueil inventif et saisissant!