Certains nouveaux enseignants issus de l’immigration ont des difficultés à s’intégrer dans leur milieu de travail et ne possèdent peut-être pas tous les codes pour s’y épanouir et progresser. Souvent ils n’osent pas en parler à leurs collègues, encore moins à leurs supérieurs.
C’est pour les aider qu’une nouvelle Alliance pour une communauté éducative inclusive (ACEI), basée à Mississauga, lançait le 22 août, au cours d’un premier cocktail-réseautage au centre civique d’Etobicoke, un programme de mentorat et un autre programme d’appui à la transition professionnelle.
«Notre mission est de construire une plateforme favorisant le développement professionnel des enseignant(e)s issu(e)s de la diversité», explique à L’Express l’une des organisatrices, Alice Fomen, enseignante dans une école du Conseil scolaire catholique MonAvenir. Elle-même servira de mentor, avec d’autres enseignants actifs ou retraités, ainsi que des directions d’école et d’autres spécialistes.
«Le nombre d’enseignants issus de l’immigration a pris de grandes proportions dans les écoles francophones et d’immersion de l’Ontario ces dernières années», fait-elle valoir. «Ces professionnels de l’enseignement ont acquis des compétences au fil des ans et ont désormais un riche bagage collectif que nous voulons exploiter à travers l’ACEI, afin que ceux qui en sont à leurs débuts dans la profession puissent en profiter.»
Expériences authentiques
L’ACEI se veut un forum de partage d’informations techniques, de «récits d’expériences authentiques» et de réflexions favorisant «une dynamique de co-formation». Tout cela afin de «réduire l’isolation» chez l’enseignant et leur permettre d’ajuster leurs pratiques s’il y a lieu.