«Je n’ai pas le moyen de profiter des vents heureux pour voguer au large, ni de monter sur des chevaux rapides pour visiter de lointains pays. Je m’efforce seulement, en contemplant le soleil, la lune et les étoiles, de laisser voler ma pensée sur les contrées les plus reculées dans les «huit directions de l’espace» – Yu Houan, Wei lio (trad. Chavannes)
Dans l’Histoire générale de la Chine ancienne, l’historien Henri Cordier mentionne Bossuet qui, dans son Discours sur l’Histoire universelle, «fera une place à plusieurs pays, mais passera la Chine sous silence, ne soupçonnant pas le rôle que cette masse d’humains a joué dans l’histoire générale du monde, dont elle forme le tiers de la population».
«Ignorant la Chine, qui est la seule nation dont l’histoire se continue sans interruption depuis les âges les plus reculés jusqu’à nos jours. Aux temps lointains de l’Égypte et de l’Assyrie, il existait déjà une Chine et que cette Chine existe encore aujourd’hui.»
«Aux XIIIe et XIVe siècles, à l’époque de l’hégémonie mongole, le voile mystérieux qui cache cette distante contrée est soulevé par Marco Polo et quelques zélés missionnaires, mais il retombe pour ne se relever partiellement qu’au XVIe siècle. Ce sera au milieu du XVIIe siècle que les missionnaires de la Compagnie de Jésus, nous donnerons enfin des notions exactes sur l’empire du Milieu.»
«On sera sans doute étonné qu’un chapitre aussi important de l’histoire du Monde ait pu se dérouler pendant des milliers d’années sans que l’Occident y ait eu sa grande part, on inventera des relations imaginaires…»