L’Ontario a fêté en grand, en 2015, le 400e anniversaire de l’exploration de la Huronie par Samuel de Champlain, le fondateur de la Nouvelle-France. En 2008, c’est la ville de Québec qui avait fêté son 400e, toujours grâce à Champlain. Or, en 2017, il y aurait lieu de souligner un autre 400e: celui de l’arrivée à Québec de Louis Hébert, le premier agriculteur de la Nouvelle-France, à l’invitation de Champlain.
Accompagné de son épouse (Marie Rollet) et de leurs trois enfants (Anne, Guillemette et Guillaume), Louis Hébert s’était embarqué, en France à bord d’un navire qui ramenait Champlain à la colonie lors de l’un de ses douze voyages en Amérique du Nord entre 1603 et 1635.
Louis Hébert d’abord en Acadie
Louis Hébert est le fils de l’apothicaire de la reine Marie de Médicis, Nicolas Hébert, et de Jacqueline Pajot. La nièce de sa mère épouse Jean de Biencourt de Poutrincourt, ami de Pierre Dugua de Mons qui avait reçu une concession en Nouvelle-France.
De Poutrincourt rêvait de fonder une grande colonie agricole en Amérique. Ce lien de parenté expliquerait l’intérêt de Louis Hébert pour l’Acadie, et on le retrouve donc à Port-Royal en 1606. Une île et une rivière portant le nom d’Hébert se retrouveraient sur une carte de l’époque.
Ce même été, Hébert, Champlain et Poutrincourt longent la côte vers le Sud-Ouest et ils font une petite plantation où se trouve maintenant Gloucester au Massachusetts. Il retourne en France en 1607. De retour en 1610 à Port-Royal avec le groupe de Poutrincourt, Hébert, aussi apothicaire, y soigne Européens et Autochtones. Quand Port-Royal est détruit en novembre 1613, Hébert est contraint de retourner en France.