À l’ombre d’Ottawa, de l’autre côté de la rivière des Outaouais, se cache un bout du Bouclier canadien qui a séduit plusieurs grands dirigeants politiques du siècle dernier, dont William Lyon McKenzie-King ou Lester Pearson, au point de le protéger : les collines de Gatineau.
Le parc de la Gatineau fête son 75e anniversaire cette année, à savoir trois-quart de siècle à permettre au commun des mortels de s’évader loin de la ville dans le bois, de plonger en pleine nature, de boire un bol d’air pur, à une quinzaine de minutes à peine de la capitale nationale. Et d’admirer les couleurs d’automne, précoces cette année.
Blotti entre les rivières Gatineau et des Outaouais, le parc s’étire sur 55 km d’est en ouest sous forme de triangle. Il trempe son pied unique dans la ville puis va en s’élargissant, en grimpant sur le relief. Une façade abrupte au Sud offre de superbes points de vue sur la vallée d’Ottawa. Au Nord, plusieurs villages longent sa lisière.
La douce Chelsea, porte d’entrée du parc et son excellent centre des visiteurs, mais aussi le Nordik Spa-Nature, des bains scandinaves superbement paysagés, et quelques petits commerces: délicieux sorbets, poissons et pétoncles fumés, micro-brasserie locale, le tout dans un bilinguisme paisible, sans tensions.
Plus vers l’ouest, Wakefield est un petit village touristique, connu pour son pont de bois couvert parfaitement restauré et son ancien moulin à farine reconverti en hôtel-restaurant haut de gamme.