«Quand l’égalité des votes a été annoncée, on a tous les deux été estomaqués, explique le nouveau président de la FCFA du Canada, Jean Johnson, on ne s’attendait pas à ça.»
Ce samedi 10 juin, il a fallu un deuxième tour de la présidentielle, qui a produit encore 9 voix contre 9, sauf pour un bulletin invalide pour la présidente sortante, Sylviane Lanthier. C’est dire la division au sein de l’organisme parapluie des francophones hors Québec.
Statu quo frustrant
La tension au sein de la FCFA était palpable depuis plusieurs mois. Selon M. Johnson, l’ancien président de l’Association canadienne-française de l’Alberta, il était clair que les membres s’attendaient à une hausse du ton dans les revendications pour la reconnaissance des communautés.
«On voulait une présence forte et non le statu quo dans la continuité de la relation avec le fédéral. On cherchait un rôle plus actif dans le débat sur la nomination de la commissaire aux langues officielles.»
Jean Johnson estime qu’une fracture s’est produite lors d’une réunion des membres, début juin, sur la stratégie à emprunter dans la controverse entourant le choix de Madeleine Meilleur. Les décideurs ne se seraient pas ralliés à la position avancée quant à la rencontre demandée avec le Premier ministre.