Stratford, Ontario: entre nature, patrimoine et culture

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Publié 24/07/2012 par Charles-Antoine Rouyer

À Stratford, derrière la ville plus connue pour son festival de théâtre de Shakespeare, se cachent le charme et la douceur d’une petite bourgade en bord de rivière, alliés à la diversité de cafés et restaurants dignes d’une grande métropole, grâce audit festival.

À deux heures de route (150 km) à l’ouest de Toronto, la petite ville de 30 000 habitants se combine un cadre riche en édifices historiques typiques en brique rouge et très bien restaurés; une paisible rivière bordée de parcs où paresser au fil de longues promenades; et entre autres, le tout premier Café Balzac en Ontario.

Fondée en 1832 par la Canada Company chargée de coloniser l’Ouest de l’Ontario, Stratford va connaître un essor économique grâce au chemin de fer, au croisement de la ligne principale est-ouest depuis Toronto avec la ligne vers Buffalo, entre autres.

Les responsables municipaux de l’époque refuseront que la voie ferrée traverse le cœur de la ville sur les berges bucoliques de la rivière, ainsi préservées. La coquette gare historique est toujours desservie par Via Rail, à l’élogieuse adresse rue Shakespeare.

Rivière bucolique

L’ombre du dramaturge flotte depuis bien avant la naissance du festival (en 1952, qui célèbre sa 60e édition), puisque la ville fut baptisée d’après le berceau de Shakespeare, Straford-upon-Avon et la rivière ontarienne… l’Avon.

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Le parc Shakespeare en contrebas de la rue principale sera le meilleur endroit pour entamer une promenade le long du cours d’eau. L’espace très ombragé invite à déambuler entre les parterres de fleurs bien ordonnées, s’asseoir dans un kiosque à musique ou faire quelques pas sur une petite ile romantique.

La rivière ressemble ici à un charmant canal, ses deux berges en pierres grises, l’une bordée d’une haie d’arbres persistants bien rectiligne dont la perspective aussi intime que classique se reflète même dans l’eau sombre; une écluse aux portes de bois massives et leurs ferronneries typiques qui laissent échapper un petit gargouillis.

En aval, la rivière s’élargit et offre un vaste panorama après un pont de pierres à deux grandes arches. La promenade sur berges se prolonge de part et d’autre de la ville sur 12 km au total (Stratford Side Trail), un sentier qui s’inscrit lui-même dans la Avon Trail de 100 km (www.avontrail.ca). Une aire protégée non loin, Wildwood Lake propose des sentiers pédestres et cyclistes sans parler de nombreux producteurs locaux (agritourisme).

Les cygnes de Stratford

L’attraction principale le long de l’Avon, en marge de ravissantes petites iles paysagées, demeure la trentaine de cygnes qui glissent sur l’eau, le thème d’une visite guidée de l’office de tourisme (gratuites, comme six visites autoguidées, avec brochure et clips audio par code QR pour téléphones intelligents.)

Trois promenades en baladodiffusion peuvent également être téléchargées sur Internet.

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Malheureusement, ces cygnes ont vu leurs ailes amputées pour les empêcher de s’envoler et sont parqués l’hiver dans un abri avec un minuscule bassin extérieur: une pratique choquante puisque les cygnes reviennent en général nicher au même endroit, que la visite guidée souligne fièrement…

L’une des visites autoguidées fait découvrir le patrimoine architectural, notamment le long de l’artère principale de Stratford. L’imposante mairie (style hollandais, coiffée d’un clocher) trône au bout d’une perspective depuis l’immense carrefour central, un peu surprenant au premier abord.

La ville s’organise en effet autour de cinq rues qui convergent, dont trois portent le nom du grand lac qu’elles desservent (Huron, Érié, Ontario).

Le premier Café Balzac

Non loin rue Ontario, le café Balzac donnera l’impression d’être dans une grande métropole, Toronto, voir plus loin, avec son ambiance typique du vieux monde.

La première enseigne en Ontario a vu le jour à Stratford en 1996, fondée par une native de Vancouver, Diana Olsen, en souvenir d’une année au pair à Paris en 1986-87.

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Notons que le septième et dernier né ouvrira fin juillet dans la bibliothèque de référence de Toronto et deux autres illustres noms locaux: Loreena McKennitt et Justin Bieber…

Pour se ravitailler (même tard), au charmant bistro Down the street, à l’ambiance bohémienne et marocaine est à recommander (entrée de porc effiloché grillé à la perfection avec cornichons au vinaigre et mayonnaise aux graines de moutarde 9 $, accompagnée de la bière locale Stratford Pilsner.)

Enfin, parmi la multitude de demeures historiques restaurées, Stratford compte d’innombrables gites (B&B), dont le Birmingham Manor.

Quoiqu’un peu excentré, les chambres sont extrêmement confortables et soigneusement décorées et les propriétaires d’origine italienne, Dom Tassielli et Elena Pastura d’une grande prévenance. Sans parler des biscottis faits maison qui baigneront la maisonnée d’une légère odeur de pâtisserie ajoutant une touche encore plus domestique.

www.visitstratford.ca
www.birminghammanor.com

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