Il faut parfois des décennies aux scientifiques pour arriver à une technologie permettant à la science de surpasser la fiction.
Dès 1953 par exemple, l’écrivain Isaac Asimov imaginait les voitures du futur qui se conduiraient d’elles-mêmes. Encore aujourd’hui, «les scientifiques se servent régulièrement de la fiction pour inspirer leurs recherches», affirmait André Moreau, physicien au Conseil national de recherches du Canada, lors d’un panel organisé dans le cadre des récentes Journées internationales de la culture scientifique, à l’Université McGill à Montréal.
Reste que si la fiction peut inspirer la science, le contraire est encore plus vrai, comme en témoignaient les auteurs de science-fiction présents à ce panel.
Un avancement dans la recherche peut servir d’idée de départ d’une oeuvre littéraire, expliquait l’écrivaine québécoise Élisabeth Vonarburg. Elle rappelle que certains auteurs ont ce que les amateurs nomment de la Hard Sci-Fi: ils tiennent à ce que leurs histoires collent de près aux connaissances scientifiques.
L’auteur français Jean-Claude Dunyach est lui aussi d’accord pour dire que les avancements de la science servent souvent de canevas. Il raconte que ses premières oeuvres consistaient en des poèmes… expliquant des théories mathématiques.