Suite aux projections de Statistique Canada sur l’immigration, la diversité ethnoculturelle et les langues au Canada, diffusée la semaine dernière et prédisant une diminution du pourcentage de Canadiens de langues maternelles française et anglaise au pays d’ici 2036, en raison de l’immigration de gens qui parlent d’autres langues, la FCFA a tweeté qu’il s’agissait là d’un «appel à l’action».
«Il faut absolument atteindre les cibles en immigration francophone», indique la présidente du lobby francophone hors Québec, Sylviane Lanthier, affirmant également que ce qu’on appellent les «allophones» (immigrants possédant une autre langue maternelle que le français ou l’anglais) deviennent éventuellenent, en s’intégrant à la société canadienne, des francophones et/ou des anglophones.
Statistique Canada rappelle que le Canada a bien changé depuis la Confédération de 1867, alors que les principaux pays de naissance des immigrants étaient alors les îles britanniques (84% des immigrants), les États-Unis (11%) et l’Allemagne (4%).
Et «depuis le début des années 1990, en raison d’une immigration soutenue, d’une hausse progressive du nombre de décès et du maintien de la fécondité à des niveaux relativement bas, la proportion d’immigrants au sein de la population canadienne n’a cessé de croître».
En 2036, près d’un Canadien sur deux serait un immigrant ou un enfant d’immigrant. Entre un Canadien sur quatre et un Canadiens sur trois ne seront pas nés au Canada, contre un Canadien sur cinq dans le dernier recensement de 2011. Ces immigrants proviendraient surtout d’Asie (plus de 55%) alors que l’Europe ne nous en fournierait plus que 15%.