La Ville de Toronto ne pourra pas instituer des péages sur les autoroutes Gardiner et Don Valley, mais le gouvernement provincial va lui verser une part plus importante de la taxe sur l’essence, de même qu’un peu plus d’argent pour les transports en commun et son plan SmartTrack.
La taxe sur l’essence n’augmentera pas, mais la portion accordée aux municipalités passera de 2¢ aujourd’hui à 2,5¢ en 2019, 3¢ en 2020 et 4¢ en 2021, a annoncé la première ministre Kathleen Wynne vendredi.
Pour Toronto, cela pourrait représenter environ 170 millions $ dès cette année, alors que les péages sur les autoroutes demandés par le maire John Tory auraient éventuellement rapporté 300 millions $ par année.
L’idée du maire était cependant loin de faire l’unanimité, les deux partis d’opposition à Queen’s Park se préparant déjà à la contester. À l’approche d’élections provinciales (7 juin 2018) où la facture énergétique des citoyens et des entreprises risque d’être le principal enjeu, les Libéraux n’avaient pas besoin d’une nouvelle taxe aussi visible et controversée.
Le chef conservateur Patrick Brown a d’ailleurs commenté l’annonce de vendredi en la qualifiant de «victoire pour l’abordabilité» à Toronto et dans ses banlieues, dont les citoyens «ne pouvaient pas se permettre» les péages.