La Flûte de Bernard Labadie enchante la COC

Michael Colvin et Elena Tsallagova dans «La Flûte enchantée» à la COC. (Photo: Michael Cooper)
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Publié 23/01/2017 par Martine Rheault

La Canadian Opera Company a amorcé sa saison 2017 avec La Flûte enchantée de Mozart, sous la direction de Bernard Labadie, chef d’orchestre québécois de réputation internationale.

Une certaine fébrilité flottait dans l’air au Four Seasons Centre for the Performing Arts, rempli à capacité, où aficionados, membres de la presse, donateurs, commanditaires et personnalités publiques tels les Margaret Atwood, Adrienne Clarkson, Diana Leblanc et bien d’autres étaient au rendez-vous pour assister à la première.

Spécialiste de la musique baroque et du répertoire classique, Labadie est connu pour avoir fondé en 1984 l’orchestre de chambre Les violons du Roi et le Chœur de La Chapelle de Québec. Suite à une maladie qui a failli lui coûter la vie en 2014, Labadie a laissé la direction de l’ensemble à Jonathan Cohen l’automne dernier, mais il conserve celle du Choeur de La Chapelle de Québec.

Bernard Labadie
Bernard Labadie

Labadie avait fort à faire dans la ville-reine ces jours-ci, en qualité de chef d’orchestre invité pour ses débuts à la COC avec l’un des opéras les plus populaires, qu’il a su diriger avec tout le brio et le talent qu’on lui connaît.

Co-curateur des célébrations du 261e de Mozart, il dirigeait, la veille et le lendemain soir de La Flûte, le programme Mozart Prague Symphonie, au Koerner Hall à Toronto.

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Le testament lyrique de Mozart

Créée en 1791 en Autriche, La Flûte enchantée, dont le titre original en allemand est Die Zauberflöte, composée quelques semaines avant sa mort, est considérée comme le testament lyrique de W. A. Mozart. Chantée en allemand avec sous-titre anglais, le premier acte est d’une durée de 70 minutes, suivi d’une intermission de 25 minutes, et le deuxième acte est d’une durée de 80 minutes.

L’histoire racontée est celle de la Reine de la nuit, magistralement interprétée par Ambur Braid, qui donne pour mission au prince Tamino (Andrew Haji) de sauver sa fille Pamina (Elena Tsallagova), prisonnière de Sarastro (Goran Juric), le grand-prêtre d’Isis et Osiris. S’il y parvient, il pourra l’épouser.

Ambur Braid, dans le rôle de la Reine de la nuit, dans «La Flûte enchantée» à la COC. (Photo: Gary Beechey)
Ambur Braid, dans le rôle de la Reine de la nuit, dans «La Flûte enchantée» à la COC. (Photo: Gary Beechey)

Accompagné de l’oiseleur Papageno (Josué Hopkins), Tamino se met en quête du palais de Sarastro. Pour les aider, ils reçoivent, l’un une flûte enchantée, l’autre des clochettes magiques. Mais la Reine de la nuit se révèle être l’incarnation du mal, et Sarastro, un gardien du bien…

Tamino devra affronter maintes épreuves – garder le silence, traverser l’eau et le feu – avant d’être initié au culte sacré et de retrouver Pamina.

Une pièce dans la pièce

Le spectateur, dans le premier acte, regarde une pièce dans la pièce. Diane Paulus a créé une scène sur la grande scène du Four Seasons. Le public regarde donc une action jouée par les personnages et ceux qui les regardent de la grande scène.

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Les personnages incarnent des acteurs qui jouent la comédie au profit de leur public et du nôtre. Léger et humoristique, ce premier acte nous permet d’apprivoiser le monde magique.

Andrew Haji et Elena Tsallagova dans «La Flûte enchantée» à la COC. (Photo: Michael Cooper)
Andrew Haji et Elena Tsallagova dans «La Flûte enchantée» à la COC. (Photo: Michael Cooper)

Au deuxième acte, la scène sur la scène disparaît pour ne faire qu’une grande. La musique et les voix explosent de façon incroyable pour le ravissement des spectateurs. Mozart et Labadie ne font qu’un avec l’orchestre du COC, les membres du chœur et les magnifiques interprètes.

La 16e-17e saison du COC marque le 10e anniversaire du Four Seasons Centre, le premier opéra construit à cet effet au Canada, qui a été inauguré à l’automne 2006 et a été salué à l’échelle internationale comme l’un des meilleurs au monde.

Autres attraits de la COC: pour ceux et celle qui désirent se familiariser avec les oeuvres présentées par le COC, je suggère d’assister à la causerie donnée par un spécialiste, d’une durée d’une vingtaine de minutes, avant les représentations. Pour l’horaire, consulter le site. La COC offre aussi un programme de concerts gratuits à l’heure du lunch.

Lauren Segal, Emily D’Angelo, Aviva Fortunata et Andrew Haji dans «La Flûte enchantée» à la COC. (Photo: Michael Cooper)
Lauren Segal, Emily D’Angelo, Aviva Fortunata et Andrew Haji dans «La Flûte enchantée» à la COC. (Photo: Michael Cooper)

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