Le 18 mars prochain marquera les cinquante ans de la fin de la guerre d’Algérie, symbolisé par la signature des accords d’Evian. Si les décennies ont passé, les blessures sont loin d’être refermées. Aujourd’hui, nombreux sont les Français et Algériens qui portent encore les stigmates de ce que l’on appelait alors les «événements d’Algérie».
Pas étonnant qu’en France notamment, ces sept années de guerre aient inspiré et inspirent encore les écrivains, cinéastes, mais aussi les auteurs de bandes dessinées. Le gouvernement français et le GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) signaient les accords d’Evian le 18 mars 1962.
Le lendemain en Algérie, un cessez-le-feu bilatéral mettait officiellement fin à sept ans de guerre. Puis le général de Gaulle proclamera finalement l’indépendance de l’Algérie le 3 juillet.
Dans un climat où la guerre a longtemps été minimisée et mise de côté, certains ont choisi de prendre leurs crayons pour mettre des mots et des images sur ces années de conflit, comme le raconte Mark McKinney, invité à Toronto par le Centre des études de la France et du monde francophone (CEFMF) de l’Universite de Toronto.
Professeur de français et de littérature française et francophone à l’université Miami d’Oxford (Ohio) et auteur de The Colonial Heritage of French Comics (Liverpool University Press), Mark McKinney s’est intéressé au sujet, explorant les représentations de la guerre d’Algérie dans la bande dessinée française.