Le plastique noir doit sa couleur au «noir de carbone», un coproduit du raffinage des huiles qui est à la fois non renouvelable et considéré comme potentiellement cancérogène.
Il n’existait aucun produit de substitution jusqu’à l’arrivée récente de BIOBLAKR, un biocarbone conçu par l’entreprise Competitive Green Technologies à l’aide d’une technologie en instance de brevet mise au point au Bioproducts Discovery and Development Centre de l’Université de Guelph.
«À partir de matières premières comme des cultures de biomasse telles que le panic raide et le miscanthus commun, des coproduits de la transformation des aliments et des résidus agricoles peu valorisés, comme les cosses de soja et les écorces de riz, nous avons commercialisé ce nouveau carbone d’origine entièrement biologique», explique Atul Bali, directeur général de Competitive Green Technologies.
BIOBLAKR est constitué à 99% de «nouveau» carbone organique homologué par le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA), qui est un carbone dérivé de végétaux et d’autres matières agricoles, marines et forestières renouvelables. Par opposition, le «vieux» carbone organique est issu du pétrole.
Le biocarbone est abondamment utilisé comme charge et agent de renforcement dans la fabrication de pièces d’automobiles, à la fois légères et ultrarigides. Il s’agit de caractéristiques cruciales pour les constructeurs automobiles, qui doivent s’efforcer d’abaisser la consommation moyenne de carburant à 4,32 litres aux 100 kilomètres d’ici 2025, objectif fixé par le Centre for Automotive Fuel Economy des États-Unis. À l’heure actuelle, le véhicule le plus éconergétique consomme 6,44 litres aux 100 kilomètres.