Au-delà des larmes, il demeure difficile de dépister les symptômes de dépression chez les enfants et les adolescents.
De nombreux questionnaires tentent de cibler les enfants en détresse en adaptant les questions des adultes avec des termes plus simples. «La pêche aux symptômes s’avère souvent hasardeuse et l’on court le risque de ramasser trop de jeunes dans ses filets, par peur d’en laisser échapper», annonce Cécile Rousseau, chercheuse en psychiatrie sociale et culturelle à l’université McGill.
Une récente étude tourne le fer dans la plaie en soutenant que ces courts questionnaires, utilisés par les médecins après des jeunes de 6 à 18 ans, ne livreraient pas une information fiable et donneraient même lieu à de nombreux faux positifs.
20% des ados
Près de 20% des adolescents – soit un jeune sur cinq – vivrait avec un indice élevé de détresse psychologique, davantage chez les filles (28 %) que chez les garçons (14 %).
Après avoir ciblé 17 études portant sur 20 questionnaires de dépistage de la dépression des jeunes, les chercheurs ont rapporté de nombreuses failles, telles que de faibles échantillons ou encore des méthodes non conformes, qui rendent le plus souvent caduque la fiabilité du diagnostic.