Isabelle Girard élue présidente de Reflet Salvéo

«Nous vivons une période très intéressante de transformation du système de santé ontarien»

Des dirigeants du Reflet Salvéo: Solange Belluz, Sylvie Roy, la présidente Isabelle Girard, la présidente sortante Marlène Thélusma-Rémy, le directeur général Gilles Marchildon, Dave Champagne, Pascale Andriamamonjy. (Photo: Reflet Salvéo)
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Publié 31/08/2016 par François Bergeron

La directrice générale des Centres d’accueil Héritage a été élue, lundi, présidente de Reflet Salvéo, l’entité francophone qui conseille les trois RLISS anglophones (Réseaux locaux d’intégration des services de santé) du centre-ville de Toronto et de sa très grande banlieue ouest.

Elle succède à Marlène Thélusma-Rémy, dont on a salué «le «dévouement et l’excellent travail» au cours des quatre dernières années. «Nous continuerons le bon travail de ma prédécesseure», a notamment promis Isabelle Girard.

Près de 80 personnes, membres de Reflet Salvéo, fournisseurs de services et représentants gouvernementaux, ont participé à son assemblée générale annuelle à l’Auberge francophone, à Etobicoke. «Jamais une assemblée générale de Reflet Salvéo n’avait attiré autant de monde», souligne le directeur général Gilles Marchildon.

Forte participation à la récente assemblée générale du Reflet Salvéo.
Forte participation à la récente assemblée générale du Reflet Salvéo.

Solange Belluz, Dave Champagne, Sylvie Lavoie et Nicholas Ng ont été élus en tant que représentants de la communauté, rejoignant au Conseil d’administration Isabelle Girard (qui était vice-présidente depuis deux ans) Lise Marie Baudry (représentante du Centre francophone de Toronto), Vitia Buaba Zam (représentant du Centre de services de santé de Peel-Halton) et Pascale Andriamamonjy.

C’est après l’Assemblée que le CA s’est réuni pour choisir le nouveau comité exécutif et élire Isabelle Girard à la présidence, Lise Marie Baudry à la vice-présidence, Sylvie Lavoie (trésorière) et Pascale Andriamamonjy (secrétaire).

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Beaucoup de travail

En entrevue à l’émission #ONfr de TFO, Marlène Thélusma-Rémy a indiqué que l’Ontario a encore «énormément de travail à faire pour améliorer la qualité des services en français dans son réseau de la santé». Selon elle, il y a même «un manque de volonté de reconnaître le français comme l’une des deux langues officielles du Canada, de manière équitable et égalitaire. Il y a un gros blocage.»

Comme le commissaire aux services en français de la province, François Boileau, elle pense que «l’offre active» de services est la solution, mais ça doit dépasser le «hello/bonjour»…

Isabelle Girard se dit «relativement optimiste» de réussir à devenir «l’interlocuteur principal des RLISS et de leurs administrateurs» sur les questions touchant à la santé des francophones.

«Nous vivons une période très intéressante de transformation du système de santé ontarien», explique-t-elle en entrevue à L’Express. Donner la «priorité aux patients» n’est pas seulement un slogan: «il s’agit de réorienter le système – un gros paquebot – pour travailler de façon intersectorielle plutôt qu’en silos… ce que nous francophones faisons déjà parce que nous avons peu de moyens pour desservir une population très diversifiée et éparpillée.»

Modèle francophone

Les francophones seraient donc bien placés, selon Mme Girard, pour offrir des «modèles de réussites» et des «solutions créatives» aux RLISS. Ces Réseaux locaux sont tous dotés de coordonnateurs des services en français, que rencontre régulièrement Gilles Marchildon.

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«Le plus important pour moi d’ici deux ou trois ans», résume Mme Girard, «serait de mettre en place les mécanismes de planification nécessaires afin que les francophones reçoivent les services de santé dont ils ont besoin dans la langue officielle de leur choix: le français.»

Une autre entité, qui s’appelle encore «l’entité 4», présidée par Yves Lévesque et gérée par Estelle Duchon, couvre la partie Est et le Nord-Est de Toronto jusqu’au lac Simcoe. «L’entité 3» s’est baptisée Reflet Salvéo en 2011: Salvéo signifiant «en bonne santé» en latin et «Reflet» faisant allusion à son mandat d’«engager la communauté francophone dans son système de santé».

Le Centre francophone et les Centres Héritage s’impliquent plus directement chez Reflet Salvéo parce qu’ils sont subventionnés par le RLISS de Toronto-Centre, «mais nous collaborons aussi étroitement avec l’Entité 4», indique Isabelle Girard. Les CAH ont d’ailleurs une antenne dans la région de Durham, qui fait partie du territoire de l’Entité 4.

Marlène Thélusma-Rémy (main levée), Christian Paquette et Gilles Marchildon.
Marlène Thélusma-Rémy (main levée), Christian Paquette et Gilles Marchildon.

Peel-Halton

Par ailleurs, la Fondation Trillium a profité de l’assemblée de lundi soir pour remettre une plaque à Reflet Salvéo, symbolisant la subvention qui servira à mener une étude de faisabilité pour la création d’un centre pour personnes aînées à Peel-Halton.

La firme retenue pour cette étude de faisabilité est Lalonde et Gougeon. Cette étude en est à mi-chemin. Plusieurs consultations communautaires ont eu lieu au mois de juin. Un rapport de mi-projet a été présenté aux partenaires le 21 juillet.

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«La Fondation permet à notre organisme d’assumer son leadership en matière de planification de soins de santé», a dit Mme Thélusma-Rémy, qui a reçu la plaque des mains de Thomas Chanzy, vice-président Affaires publiques de la Fondation. La FTO gère un budget de plus de 136 millions $, provenant essentiellement des profits des loteries, et octroie annuellement des subventions à quelque 1000 projets.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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