Le gouvernement de l’Ontario a offert ses excuses pour avoir imposé le Règlement 17 de 1912 à 1927. Lorsque certains médias, dont Le Téléjournal Ontario, ont fait écho à cette annonce de Kathleen Wynne, on a dit que le Règlement 17 avait interdit l’enseignement du français en Ontario. C’est faux. Il interdisait l’enseignement EN français après la deuxième année.
Les cours de français étaient autorisés, mais les cours d’histoire, de géographie, d’anglais, d’arithmétique et de catéchisme devaient se donner en anglais. La langue de communications dans les écoles bilingues, ou «anglaises-françaises» comme on les appelait à l’époque, était l’anglais.
Récemment, Le Téléjournal Ontario a diffusé un reportage montrant que nombre de jeunes ignorent l’existence même du Règlement 17. La journaliste a encore une fois mentionné que ledit règlement interdisait l’enseignement DU français. Si les jeunes interviewés ne connaissent pas cette page d’histoire, c’est que leur prof d’histoire n’est pas tenu d’en parler.
Dans le cours de français en Ontario, un élève n’est pas tenu de lire un ouvrage franco-ontarien de la prématernelle à la 8e année. C’est seulement en 9e-10e années qu’il doit en avoir lu trois, pareillement en 11e-12e années. C’est trop peu, trop tard!
Lors du forum «Nos livres, nos écoles», tenu en mars, nous avons appris qu’une élève avait terminé sa 10e année sans jamais avoir lu un seul titre franco-ontarien. Le curriculum de Français du ministère de l’Éducation mentionne pourtant le nom de plusieurs écrivaines et écrivains franco-ontariens.