Le mois du patrimoine pour les Franco-Ontariens

Des célébrations et non des commémorations

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Publié 09/02/2010 par Guillaume Garcia

Les organismes francophones du patrimoine ont concocté plusieurs activités pour célébrer le patrimoine franco-ontarien en ce mois de février, l’année du 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario et peu après l’anniversaire des 100 ans de l’Assemblée de la francophonie en Ontario. Le ROPFO, regroupement des organismes du patrimoine franco-ontarien, joue un rôle clé dans la mise en œuvre du projet et dans la reconnaissance du patrimoine francophone de l’Ontario. Sa directrice, Linda Lauzon, nous parle de la mission du ROPFO.

À Toronto, deux événements célèbreront le mois du patrimoine. Le premier se déroulera les Centres d’accueil héritage de la place St-Laurent et sera animé par Paul-François Sylvstre.

Il y parlera de son dernier ouvrage, 100 ans de leadership franco-ontarien, qui traite du centenaire de l’AFO. Le second se déroulera en soirée, à l’Alliance française de Toronto, avec une conférence de Julien Lagarde, professeur d’histoire qui viendra nous parler du patrimoine immatériel.

«C’est l’avantage du mois du patrimoine, il y a des conférences gratuites, sur des sujets profonds. Il y a aussi des soupers du patrimoine, ce sont des choses qui ne sont pas disponibles toute l’année», explique Linda Lauzon.

Pour mettre en place ce mois du patrimoine spécifiquement franco-ontarien, le ROPFO sollicite ses partenaires pour des événements en théâtre, musique, conférence, soupers et les regroupe ensuite dans un calendrier tiré à 100 000 copies et distribué selon les régions à travers les conseils scolaires ou les médias.

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Pour l’année du 400e anniversaire de présence francophone en Ontario, le ROPFO travaille aussi à la coordination des efforts dans toute la province. Et les célébrations devraient durer puisqu’elles se poursuivront jusqu’en 2015, quand Samuel de Champlain a foulé pour la première foi le sol de la Huronie.

«C’est une grande fenêtre pour les célébrations, on a le temps de mettre en place des initiatives. Il faut réussir à convaincre le gouvernement d’appuyer jusqu’en 2015», se réjouit la dynamique directrice du ROPFO.

Le ROPFO, dont est membre la société d’histoire de Toronto doit accueillir avec fierté la réussite du projet du Parc Étienne-Brûlé, qui devrait être inauguré cet été, près de la rivière Humber à Toronto.

Reste que le sous-financement de tels organismes rend difficile une évolution rapide de la situation et des démarches pour reconnaître le patrimoine franco-ontarien.

«On a démontré notre vitalité, même si ça fait 10 ans que le budget n’a pas augmenté. Notre expertise est reconnue jusque dans les milieux anglophones», avance Linda Lauzon.

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«On a les résultats à l’appui, une expertise convoitée, il y a une volonté du gouvernement, il faut que la machine se mette en route», relativise-t-elle. Le ROPFO travaille aussi sur plusieurs autres dossiers comme la mise en place de comités municipaux du patrimoine qui sont chargés de désigner des biens ou du patrimoine francophone, pour qu’ils deviennent protégés. C’est ainsi que le parc Étienne-Brûlé est né.

Dans le cadre du mois du patrimoine, deux prix seront remis. Le Prix Roger-Bernard est remis annuellement par le ROPFO à un organisme ou comité communautaire ayant contribué de façon remarquable à la préservation et à la mise en valeur d’un ou de plusieurs éléments du patrimoine de l’Ontario français.

L’autre prix, nommé Huguette Parent récompensera une personne ayant contribué de façon remarquable à la préservation et à la mise en valeur d’un ou de plusieurs éléments du patrimoine de l’Ontario français.

Pour connaître les dates des événements du mois du patrimoine : www.ropfo.ca/spip.php?article82

Finalistes pour le Prix Roger-Bernard 2010:
Club Optimiste francophone de Carleton Place
Direction Ontario
La revue Liaison
Finalistes pour le Prix Huguette-Parent 2010:
Nicole V. Champeau
Louise Bédard
Denis Sauvé et Jean-Claude Larocque
Les prix seront remis le 24 février à Ottawa.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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