Un nouveau répertoire pour «la Édith Piaf russe» au Roy Thomson Hall

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Publié 31/05/2016 par François Bergeron

Tamara Gverdtsiteli été la première à chanter dans une langue étrangère à la radio soviétique, en 1988. Elle avait interprété Non, je ne regrette rien, d’Édith Piaf. Depuis tout ce temps-là, l’artiste lyrique, qui sera en concert au Roy Thomson Hall de Toronto le 3 juin, est surnommée «La Édith Piaf russe».

Ce qui est inexact puisqu’elle est originaire de Tbilissi en Géorgie, qui a acquis ou retrouvé son indépendance avec l’effondrement du communisme peu après ce fameux passage de Mme Gverdtsiteli à la radio, qui coïncidait déjà avec la Perestroïka de Gorbatchev.

«Le public a vraiment aimé la chanson et m’a surnommée ‘la Édith Piaf russe’ dans un moment de surexcitation, espérant que le message s’envolerait vers Paris», dit-elle en entrevue à L’Express.

«Je chante en français partout à travers le monde et cela fait partie de mon programme. Paris, qui fait partie de ma vie artistique, est inspirante.» Le spectacle de Toronto – en première nord-américaine; il n’a même pas encore été présenté en Russie – comprendra aussi des chansons de Michel Legrand.

Le titre, Mamele: The Mother’s Eyes, vient du petit surnom yiddish pour maman. «Il y a de petits noms comme ça dans toutes les langues, pour montrer notre amour et notre tendresse à notre maman. Les yeux d’une maman nous réconfortent toujours et nous sécurisent, et ce petit surnom véhicule tous ces sentiments. »

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C’est aussi le nom d’une chanson en yiddish de la première partie de ce programme, dans lequel elle sera accompagnée par le Moscow Male Jewish Cappella dirigé par Alexander Tsaliuk.

«Nous travaillons souvent ensemble, pour différents spectacles, et la collaboration que nous avons à l’heure actuelle est la plus excitante de toutes», dit-elle.

La cantatrice reste très populaire dans les anciennes républiques soviétiques, de même qu’en Israël. Elle a aussi un public fidèle en Europe, notamment en France, et en Amérique. «Plusieurs liens ont été brisés suite à la chute de l’Union Soviétique, mais la charpente culturelle persiste. C’est une bonne chose. »

«Tout le concert sera une surprise, du début à la fin», promet-elle.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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