La TFS célèbre le 150e au Roy Thomson Hall

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Publié 23/01/2017 par Darnace Torou

Ce vendredi 13 janvier, la célèbre salle de concert du Roy Thomson Hall de Toronto a été le point de convergence de la communauté Toronto French School de la grande région de Toronto.

En effet, les élèves des deux campus (Mississauga et Toronto), de la maternelle à la 7e année, y présentaient conjointement un spectacle organisé dans le cadre des cérémonies commémoratives des 150 ans de la Confédération.

Éventail de cutures

Après avoir rappelé le processus qui a mené à l’adoption de la première constitution de la fédération, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, le Dr. Josep L. González-Medina, directeur général de la TFS, a souligné que «le Canada est aujourd’hui un modèle pour le monde entier, un modèle de démocratie, un modèle d’égalité entre les sexes et un modèle de diversité ethnique, et nous devrions en être fiers».

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«Outre les Premières nations et le patrimoine anglais et français, le Canada dans son ensemble – et Toronto en particulier – abrite un vaste éventail de peuples et de cultures qui font de nous ce que nous sommes. Notre plurilinguisme nous enrichit parce que chaque langue que nous apprenons nous offre une perspective culturelle et historique particulière.»

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Raconter une histoire qui s’écrit au quotidien depuis 1867 a donc été le défi à relever par Geneviève Cholette (directrice artistique et chorégraphe), ses co-équipiers (chorégraphie et musique) et aux enseignants qui se sont soumis aux impératifs drastiques du calendrier pour atteindre un objectif  tenait du miracle.

En effet, l’objectif final était de produire un spectacle ordonné avec 800 gamins, alternant d’abord par niveaux puis se retrouvant ensemble à la scène finale trois heures plus tard!

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L’endroit idéal

La première partie du spectacle, intitulée Somewhere in the World / Quelque part dans le monde, raconte l’histoire d’un voyageur qui arrive au Canada et qui commence à chercher l’endroit idéal pour s’installer.

Sa valise magique contient une précieuse récompense qui sera donnée à la personne qui peut révéler ce merveilleux endroit. Les habitants de chaque région qu’elle visite font de leur mieux pour la convaincre que le leur est le meilleur endroit de la planète.

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La scène a été successivement occupée par les élèves de la maternelle à la 7e année qui ont chanté, dansé, sans fausse note, dans les costumes passant en revue les épisodes de l’histoire de l’occupation progressive de la terre canadienne.

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Engagement civique

La deuxième partie du spectacle a un titre tout indiqué: Esprit de nation. En la présentant, le Dr. Gonzales a observé que «l’avenir de notre pays et de notre planète est en effet entre les mains de nos enfants».

Elle commence par l’histoire d’une jeune réfugiée qui tente d’échapper à sa sombre réalité en rêvant d’un monde parfait, tandis qu’un observateur, représentant chacun d’entre nous, remarque qu’il faut vraiment du courage pour imaginer une vie meilleure quand tout semble perdu.

L’observateur l’invite alors à le suivre dans un pays où tous sont les bienvenus, et nous assistons à une célébration où des gens de différentes cultures se joignent les mains et se réjouissent dans les liens qui nous unissent tous en tant qu’êtres humains.

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Le rap contre la discrimination

C’est ici que l’on peut voir un autre aspect fondamental de l’ingéniosité des auteurs du spectacle. Sur le podium, des Arabes, des Chinois, des Indo-Pakistanais, des Européens, des Latino-Américains, habillés dans leurs tenues nationales ont chanté et dansé, avec des musiques de leurs terroirs.

Les Nations autochtones ont occupé, dans cette scène, la place historique dans la construction du Canada. Il n’est pas inutile de relever que la conclusion, avant l’hymne national, a adopté un style musical universel pour les jeunes: du rap pour dire NON à toutes les formes de discriminations dans la société actuelle.

On comprend pourquoi, dans son introduction, le chef de l’établissement a insisté sur le fait qu’«à TFS, les parents et le personnel, nous nous efforçons de développer des penseurs critiques multilingues qui célèbrent la différence, transcendent les frontières et s’efforcent d’améliorer l’humanité».

Demain, c’est aujourd’hui!

Des spectateurs debout, un tonnerre d’applaudissements… Ce fut la conclusion de cette époustouflante soirée.

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Se sentait-on plus Canadien que deux heures auparavant? Difficile de le dire, mais une certaine Histoire du Canada a été vécue, et la grille de lecture du jeune Canadien d’aujourd’hui en bénéficiera pour l’avenir.

Un vibrant hommage a été rendu aux acteurs principaux de ce spectacle, en l’occurrence Mme Cholette, Mme Beaudry qui a coordonné et la musique, Pam Levi, spécialiste des Premières Nations qui a aidé à la prononciation des langues autochtones, et bien sûr aux enseignants des deux campus!

Le flambeau est passé aux jeunes pour les 200 ans du Canada, en 2067!


Darnace Torou est enseignant à la Toronto French School.

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