Diplômée en droit, Céline Danhier ne se voit pas dans l’univers juridique classique et veut travailler dans le milieu artistique. Lors d’une rétrospective à Paris sur le cinéma No Wave, elle tombe amoureuse du style, qu’elle connaissait déjà par la musique, et décide de voir tout ce qui compose ce répertoire. Malheureusement ses recherches ne sont pas aussi fructueuses qu’elle l’espérait. Elle part pour New York trouver les morceaux manquant de son puzzle. Quelques années plus tard sort le documentaire Blank City, un message d’amour au cinéma No Wave de NYC des années 70 acclamé par la critique de la grosse pomme et par les protagonistes du documentaire.
Il aura fallu qu’une petite Frenchie débarque à New York pour que l’on se rappelle pourquoi New York est New York. Impliquée dans la scène artistique parisienne, Céline Danhier a déménagé à New York en 2006 dans le but de compléter ses recherches sur le mouvement cinéma No Wave.
«Il était extrêmement difficile de trouver ne serait-ce que 50 ou 70% des films de cette époque en France. C’était mon premier documentaire, et c’est parti d’une simple idée. Au début je voulais interviewer une quinzaine de personnes, mais tout c’est enchaîné de manière organique et chacun me mettait en relation avec d’autres acteurs de cette époque. J’ai eu accès à des films, des photos, de la musique…», explique la réalisatrice.
Faites-le vous-même!
Le courant No Wave New-Yorkais des années 70 est caractérisé par le mouvement Do It Yourself, lancé par les punks dans le début de la décennie.
En français, on pourrait traduire par «Faites-le vous même». Ce mouvement se caractérise au début par l’anti-consumérisme et une volonté de faire avec les moyens du bord pour réaliser ce que l’on veut.