Tous les chemins mènent à Québec pour voir… Rome

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Publié 05/07/2011 par Paul-François Sylvestre

Dans l’Antiquité, tous les chemins menaient vers la capitale du monde: Rome. Mais aujourd’hui, ils convergent à Québec, au Musée de la civilisation qui présente la grande exposition internationale Rome, de ses origines à la capitale d’Italie. Attendez-vous à un voyage unique dans la Ville éternelle qui fut tour à tour capitale du monde, cœur du christianisme et capitale des arts.

Les visiteurs sont conviés à se laisser transporter à travers la prodigieuse évolution de Rome, de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle en passant par le Moyen Âge, la Renaissance et l’ère baroque. Cinq époques, quelque 2600 ans marqués de grands bouleversements, de passages tantôt glorieux, tantôt douloureux.

Fondée le 21 avril 753 av. J.-C., Rome devient capitale du monde au Ier siècle, avec Octave Auguste comme premier empereur. Une maquette réalisée par le Québécois André Caron nous donne un aperçu de l’étendue et de la complexité de Rome juste avant son déclin, qui coïncide avec la fondation de Constantinople par le premier empereur romain chrétien, Constantin.

Il est recommandé de visiter l’exposition avec un guide (gratuit) car il n’est pas toujours facile de démêler invasions barbares, restauration du Saint-Empire romain (800 apr. J.-C.), conflit de succession au trône de saint Pierre, querelles pour la suprématie spirituelle ou politique opposant souverains pontifes et empereurs.

Lorsque la papauté revient de France, Rome amorce une lente reprise politique, économique et sociale. La cour pontificale dirige de nombreux projets d’envergure, dont l’érection de la basilique Saint-Pierre, vers le milieu du XVe siècle. Dans cette zone, les visiteurs pourront admirer une œuvre de Raphaël (1483 1520), L’Espérance, ainsi que trois dessins originaux de Michel-Ange.

Le XVIIe siècle présage un nouvel âge d’or: Rome est la scène de splendeurs infinies. Après un siècle de construction, la majestueuse basilique Saint-Pierre ravive la beauté de la ville. Artistes et artisans produisent de somptueux objets comme cette tapisserie de la Nativité faisant partie d’un ensemble fabriqué pour l’autel de la chapelle Sixtine.

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Au fil des siècles, Rome continue d’exercer une fascination, d’abord néoclassique, puis romantique. L’occupation napoléonienne ayant influencé le domaine des arts, l’exposition présente un grand nombre d’objets tirés de collections privées, présentés pour la première fois au public: toiles, bijoux et micro-mosaïques.

La trame historique de l’exposition prend fin en 1871, année de l’annexion de Rome au royaume d’Italie. Le buste de Victor-Emmanuel II de Savoie rappelle que ce dernier a été le premier roi d’Italie (1878).

Le meilleur souvenir de cette exposition est l’album éponyme publié par la maison d’édition milanaise Silvana Editoriale. Cet ouvrage de 264 pages réunit les textes des meilleurs experts italiens et québécois sur le sujet, et présente un grand nombre d’objets ou œuvres d’art.

Rome, de ses origines à la capitale d’Italie est présentée au Musée de la Civilisation, à Québec, jusqu’au 29 janvier 2012.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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