La littérature pour la jeunesse ne cesse de m’émerveiller. Je viens de mettre la main sur un roman que j’aurais bien aimé lire cinquante ans passés. Les trois lames s’adresse aux 12 ans et plus. Ils sont chanceux que Laurent Chabin leur ait concocté une histoire susceptible de les tenir en haleine du début jusqu’à la fin.
Dès les premières pages on apprend que le corps de Georges a été trouvé dans le canal de Lachine. La découverte du cadavre de ce jeune garçon de Saint-Henri suscite malaise et inquiétude à l’école qu’il fréquentait. On parle de suicide.
Mais une élève ne croit pas cette thèse. Sara reconnaît que Georges n’était guère sociable, mais n’a-t-il pas été menacé par un groupe d’adolescents plus âgés dans lequel il tentait de s’intégrer?
Sara mène sa propre enquête dans un univers restreint: un petit carré de rues délimité au sud par le canal de Lachine, au nord par l’autoroute Ville-Marie, à l’est par les bassins du Vieux-Port et à l’ouest par l’autoroute 15 et l’échangeur Turcot.
Une première chose la frappe: vivant, Georges ne suscitait aucun intérêt; maintenant qu’il est mort, tout le monde le connaît et le respecte.