Pétra: il faut le voir pour y croire

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Publié 29/03/2011 par Paul-François Sylvestre

Les brochures touristiques présentent Pétra comme «le trésor de la Jordanie». Pour les bédouins, il s’agit d’«une véritable pièce d’art». Le site figure au deuxième rang des Sept Merveilles du Monde moderne, après la Grande Muraille de Chine. J’ai vu cette dernière le 9 septembre 2008 et je me suis rendu à Pétra le 14 mars 2011. Véritable merveille naturelle et architecturale!

C’est lors de mon voyage en Israël que j’ai pu me rendre en Jordanie. J’avais le choix entre une journée libre à Eilat ou un tour optionnel de Pétra. Pas difficile de choisir, mais pas facile de se rendre en Jordanie.

Départ de l’hôtel à 6 h 30, arrivée aux douanes à 7 h 30. Un homme qui parle anglais ramasse nos passeports, puis disparaît.

Une heure et demie plus tard il revient, nous remet notre passeport et nous fait traverser à pied (700 m).

Nous rencontrons notre guide et montons dans un autobus, accompagnés d’un «policier du tourisme» qui nous suit/observe durant les cinq heures de notre séjour en Jordanie!

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Pétra tire son nom du grec «pierre» ou «roche», mais son premier nom était «Reqmu» qui signifie multicolore. Ces deux noms correspondent bien à Petra où les roches déchiquetées, façonnées par le vent et le sable, donnent au site son extraordinaire palette de couleurs qui s’étend du jaune au violet en passant par l’orange, le rouge, le vert et le bleu.

Rien de ce qui a été écrit sur Pétra ne prépare vraiment à la beauté de cet étonnant site. Il faut le voir pour y croire. Pétra a été sculpté dans la roche des montagnes par les Nabatéens, peuple originaire d’Arabie, qui s’y installent au Ve siècle avant J.-C.

Durant six siècles, les Nabatéens taillent dans les rochers plus de 700 monuments, sur une zone qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Nous en parcourons au moins deux à l’intérieur d’un cirque de montagnes percé de couloirs et de défilés. Pour pénétrer dans la cité, nous empruntons le «siq», une gorge étroite de plus d’un kilomètre de long, délimitée de part et d’autre par d’abruptes falaises qui s’élèvent à plus de 80 mètres.

Le siq offre à lui seul une expérience unique car des couleurs étonnantes se succèdent langoureusement sur les diverses formations rocheuses.

Et lorsque nous atteignons l’extrémité du siq, nous découvrons Al-Khazneh (le Trésor). Ce monument illustre à lui seul comment des traditions orientales anciennes se sont mêlées à l’architecture hellénistique.

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Il a en va de même pour le théâtre construit vers l’année 106 de notre ère, après que les Romains eurent annexé le royaume nabatéen.

La vue d’Al-Khasneh est à couper le souffle. Nous nous sentons minuscules à côté de cette imposante façade rose de 30 m de large et 43 m de haut, taillée à même le roc. Tombeau d’un roi nabatéen, elle a été taillée au début du 1er siècle et témoigne du génie de ce peuple ancien pour la construction.

À son apogée, Pétra a habité plus de 25 000 habitants. Tombé dans l’oubli à l’époque moderne, le site fut redécouvert en 1812 grâce à l’explorateur suisse Jean Louis Burckhardt.

Les nombreux bâtiments sont inscrits depuis 1985 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. En 1993, la zone autour du site a été désignée Parc national archéologique.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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