«J’ai toujours voulu écrire, c’était mon rêve de devenir écrivain, mais je n’ai jamais vraiment pu me mettre à écrire en Chine, j’avais ma profession, ma vie», livrait l’écrivaine Ying Chen, mardi dernier à l’Alliance française de Toronto. L’exil revient souvent dans les œuvres de cette Québécoise d’origine Chinoise venue s’installer à Montréal en 1989 et qui a, depuis, obtenu plusieurs distinctions, dont le prix Alfred Desrochers 1999 pour Immobile paru en 1992.
«L’œuvre de Ying Chen s’impose depuis plus de 20 ans dans la sphère littéraire québécoise», explique Elvan Sayarer, étudiante en doctorat à l’Université de Toronto qui a, avec Schélomie Cherette, une autre étudiante de doctorat, créé l’organisme Conversations torontoises dont l’objectif est d’inviter des auteurs francophones à Toronto.
Le rapport à l’exil a été longuement évoqué lors de cette rencontre dans la mesure où il s’agit de l’un des thèmes de prédilection de l’auteure.
Née en 1961 à Shanghai où elle a obtenu une licence-ès-lettres françaises, elle est venue s’installer au Canada en 1989 où elle a étudié à l’Université McGill de Montréal durant trois ans.
Mémoire de maîtrise
C’est là qu’elle a écrit son premier roman, La Mémoire de l’eau, qui est en fait une partie de son mémoire de maîtrise retravaillé, publié en 1992, un an après qu’elle ait quitté l’université.