Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la France…

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Publié 16/02/2016 par Harriet Vince

Comment faire de l’Université de Toronto un pôle où l’on pourrait mieux comprendre la France? C’est la tâche entreprise par Centre d’étude de la France et du monde francophone (CEFMF) du professeur Paul Cohen.

«Le Centre a été créé en 2007 à l’initiative du ministère français des Affaires étrangères, au nom de la grande politique culturelle française à l’étranger», explique-t-il au cours d’une récente rencontre avec L’Express.

Paul Cohen, qui est professeur d’histoire, a participé à la formation du CEFMEF en compagnie de Yannick Portebois et de l’ancien directeur Eric Jennings, pour en devenir le directeur il y a 6 ans.

«La fonction du Centre est d’animer l’activité scientifique et la communauté de recherche, de proposer des collaborations, d’aider à appuyer des doctorants, d’organiser des colloques, conférences, tables rondes, films et toutes autres activités en lien avec le monde francophone.»

Franco-Américain ayant vécu entre Paris et New York toute sa jeunesse, il raconte avoir eu «un parcours compliqué entre mon attachement pour ces deux villes».

«J’ai commencé, à l’Université Yale, en mathématiques et physique, pour me rendre compte que c’était vraiment l’histoire qui me passionnait. Pendant quelques années, j’ai enseigné à l’Université Paris-8 et, en 2005, une occasion s’est présentée pour travailler à l’Université de Toronto»
.
Son engouement pour l’histoire remonte à son plus jeune âge. «Mon grand-père était passionné d’histoire. J’aimais beaucoup en discuter avec lui. À sa mort, il m’a laissé tous ses livres: à 13 ans, j’étais propriétaire d’une importante bibliothèque!»

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Ses recherches portent principalement sur l’histoire sociale de la langue en France et dans l’Amérique française à l’époque moderne.

«Je m’intéresse à comprendre les langues comme des phénomènes historiques. Ainsi, dans mon premier livre (L’imaginaire d’une langue nationale: l’État, les langues et l’invention du mythe de l’ordonnance de Villers-Cotterêts à l’époque moderne en France, 2003), je cherche à montrer qu’il est faux de dire que la langue française a été construite en tant que langue nationale. L’État n’était pas opposé, à cette époque, à la pluralité linguistique.»

«C’est seulement avec la Révolution que la France s’est conçue comme une unification avec son principe d’égalité. Auparavant, la classe laborieuse n’avait pas vocation à participer à l’unification de la langue française qui n’était pas importante.»

«Mes recherches qui paraîtront cette année portent sur l’histoire de la médiation linguistique en Nouvelle-France entre les Amérindiens et les colons français. Autrement dit, comment ces individus vont réussir, au 17e siècle, à percer les barrières linguistiques?»

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