«Bien qu’Edward Hopper soit souvent considéré comme la parfaite incarnation de l’artiste américain, son œuvre transcende les limites géographiques par ses sujets poétiques sur la condition humaine. Allant d’un réalisme implacable et franc, basé sur une observation précise, à un point de vue extrêmement personnel et intime, les denses compositions de Hopper proposent un portrait captivant de l’aliénation moderne, de la vacuité et de la solitude.»
C’est par ces propos d’Adam D. Weinberg, Alice Pratt Brown Director of the Whitney Museum of American Art de New York, que s’ouvre le splendide catalogue consacré à l’exposition Edward Hopper, qui se tient à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne, en Suisse, jusqu’au 17 octobre. Edward Hopper, ouvrage collectif, Éditions Skira, 240 p., 200 illustrations couleur, 280 x 300 mm.
Les débuts
Edward Hopper est né en 1882 à Nyack, dans l’État de New York. À 17 ans, il s’inscrit à la New York School of Illustrating. En 1900, il entre à la New York School of Art. Il peint des modèles vivants, des portraits et des autoportraits dans lesquels il s’efforce de transmettre le sens par la lumière.
Entre 1906 et 1910, il fait plusieurs séjours à Paris. Il s’intéresse particulièrement à l’œuvre de Manet, mais aussi à celles de Daumier, Courbet, Degas, Gauguin, Van Gogh. Il est marqué par le mouvement impressionniste avec notamment Pissarro, Renoir, Sisley.
Contrairement à l’usage, il ne fréquente pas d’école des beaux-arts, ni ne travaille dans des ateliers de maîtres. Il flâne dans les rues, observe gens et choses, et peint ce qu’il a vu, ce qu’il fera toute sa vie.