Le Tour de France 2010 ne fera pas exception! Comme chaque année, il suscite de nombreuses questions au sujet du dopage. Et depuis l’annonce faite par la justice américaine de convoquer des témoins, dont Lance Armstrong, devant un grand jury suite aux accusations de Floyd Landis, la question de la validité des performances est sur toutes les lèvres. Comment est-il humainement possible d’atteindre des vitesses toujours plus élevées, comme celle d’Alberto Contador, qui a parcouru 8,5 km en montée à plus de 24 km/h pendant le Tour de France 2009, sans être dopé?
Qu’il soit avéré ou nié, chimique ou mécanique – le Suisse Fabian Cancellara est soupçonné d’avoir utilisé un moteur électrique lors de deux courses — chacun sait que le dopage est devenu une pratique courante dans le cyclisme, et ailleurs.
«Il est très facile de se procurer de l’EPO – une hormone qui stimule la production de globules rouges — certains pays en vendent librement, précise Christiane Ayotte, directrice du laboratoire antidopage de Montréal. Finalement, la lutte antidopage ressemble au jeu du chat et de la souris, les athlètes savent à l’avance quand et quels examens de sang et d’urine ils vont subir!».
Comment alors, dans ce contexte, améliorer la lutte antidopage? En s’appuyant sur des critères physiologiques, proposent l’entraineur Antoine Vayer ou le coureur Greg LeMond, triple vainqueur du Tour de France.
Une affaire de calcul
Pour eux, il suffirait de déterminer, par calcul mathématique, la consommation maximale d’oxygène et la puissance de pédalage de chaque coureur en plein effort et de comparer ces valeurs à celles évaluées lors de leurs performances en situation de compétition.