Cinq des sept finalistes du Prix Trillium s’étaient donnés rendez-vous mardi 22 juin au Thompson Hotel, deux jours avant que les lauréats ne soient annoncés. À quelques jours du dénouement de la compétition, ils ont présenté leurs ouvrages et livré leurs confidences d’écrivains au public et à L’Express. Le tout dans une ambiance intimiste qui se prêtait à la conversation.
Marc LeMyre jouait le maître de cérémonie mardi dernier. Le poète et photographe torontois animait le débat entre les cinq des sept auteurs en lice et le public venu en petit comité. La bonne humeur était donc au rendez-vous. Daniel Poliquin pour son livre René Lévesque, et Jacqueline Borowick pour son recueil de poésie Le chant du coucou, étaient absents.
Difficile de définir tous ces auteurs au style d’écriture bien distinct. Daniel Soha a été sélectionné pour son roman La maison, une parabole qui raconte l’histoire d’un homme qui se réveille dans une maison dont il ne peut sortir et sans aucun souvenirs. C’est à cheval entre la science-fiction et le fantastique, ce qui est nouveau pour lui.
«Ce livre s’inspire d’un rêve que j’ai fait. Contrairement aux autres rêves, il était bien ficelé, j’avais un début et une fin», explique Daniel Soha. L’auteur fait le pari de déséquilibrer le lecteur, de lui enlever certains repères. «Au bout d’un moment, on en vient à douter de l’identité du narrateur», détaille Daniel Soha.
Inspiration par le chlore
Jean Mohsen Fahmy écrit des romans historiques. Originaire du Caire, il se passionne pour des périodes historiques qu’il transforme en roman après de longues années de recherches. Son ouvrage en compétition pour le Prix Trillium, Frères ennemis, raconte l’histoire de deux frères, l’un soldat et l’autre journaliste, pendant la crise de conscription.