Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), de nombreux esclaves risquent leur vie pour gagner leur liberté en empruntant le chemin de fer clandestin qui va de la Virginie jusqu’au Canada-Ouest (Ontario). C’est l’histoire de l’une de ces fugitives que Karleen Bradford raconte dans Du désespoir à la liberté. Ce roman fait partie de la collection Cher Journal des Éditions Scholastic, collection dont les auteures sont des femmes soucieuses de transmettre la passion de l’histoire aux jeunes d’ici. Du désespoir à la liberté raconte les aventures de Julia Jackson sur le chemin de fer clandestin, entre 1863 et 1864.
Pour écrire ce livre, Karleen Bradford a rencontré de nombreux membres de la communauté d’Owen Sound, où plusieurs Noirs ayant fui l’esclavage avaient trouvé refuge.
Elle a aussi obtenu le soutien et la collaboration de Lawrence Hill, auteur du livre primé The Book of Negroes. Comme le nom de la collection l’indique, le roman prend la forme d’un journal intime.
La première notice date du 10 janvier 1863, soit dix jours après que le président Lincoln eut promulgué la Proclamation d’émancipation, ordonnant la libération de tous les esclaves des États confédérés de l’Amérique. Dès lors, la guerre de Sécession se transforme en une guerre ayant pour but de sauver l’union et abolir l’esclavage.
Le récit nous plonge dans la période de l’Underground Railroad ou chemin de fer clandestin. Il ne s’agit pas d’un véritable chemin de fer, mais plutôt d’un réseau de demeures sécuritaires dont les propriétaires, Noirs ou Blancs, offrent un refuge aux esclaves en fuite. Les gens qui guident les fugitifs sont des «chefs de train».