Jeudi dernier, l’Alliance française de Toronto présentait au public un documentaire produit par la société Médiatique et réalisé par Izabel Barsive. Sous le toit du monde évoque l’impact, sur les peuples autochtones, de la ruée vers les minerais du sous-sol du Nord du pays.
Ce documentaire tourné l’année passée dans le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavik québécois éclaire sur certaines des problématiques des habitants du grand Nord. L’arrivée de missions d’exploration des sous-sols ou la présence d’entreprises qui exploitent déjà les richesses de ces régions a bien entendu un impact sur la vie des habitants.
Dans le passé cet impact était clairement négatif avec des entreprises qui, à leur départ, laissaient des sites pollués et ne prenaient absolument pas en compte les besoins des habitants. Des exploitations menées sans demander l’avis des autochtones ont jadis donné lieu à de nombreuses manifestations de la part de ces derniers. Aujourd’hui toutes les entreprises tentent de les intégrer dans le processus en mettant en avant les intérêts qu’ils ont à en faire partie, avec notamment les emplois à la clef.
À présents consultés, ils sont censés pouvoir influencer la prise de décisions dans l’intérêt de leurs communautés. Cependant de nombreux problèmes se posent et il n’est pas sûr, même si ils font à présent partie du processus de décision, qu’ils aient de réels avantages.
Ce documentaire met, avant tout, l’accent sur le côté humain de la chose, en donnant la parole à des personnages rencontrés sur place, tous passionnés de ces régions, que ce soit des employés des sociétés exploitantes, ou des membres de ces communautés autochtones ou non-autochtones intégrés aux communautés.