Helena est de retour. Dans son tome 2 intitulé Les bonheurs vacillants, Katherine Girard campe de nouveau cette femme volontaire, intelligente et entêtée. Le projecteur est autant braqué sur François, un mari également volontaire, intelligent et entêté.
Bien que l’époux d’Helena fût l’arrière-grand-père de l’auteure, «il faut considérer cette histoire comme un roman, non comme une biographie», écrit Katherine Girard dans une Note aux lecteurs et lectrices, «et ne pas ne pas me tenir rigueur des possibles dérives de mon imagination.»
Au Lac-Saint-Jean
L’action se déroule principalement à Héberville-Station, au Lac-Saint-Jean, entre 1924 et 1942. Helena, très jeune veuve et mère d’un fils, a épousé François Bouchard, celui qui a été le premier à faire battre son cœur à tout rompre. Il lui donnera une bonne douzaine d’enfants en vingt-cinq ans.
Autant elle exprime facilement son amour pour son mari, autant il ne lui est pas facile d’agir ainsi envers ses enfants. «Avouer qu’on aimait, c’était courir le risque de voir le vent tourner… Mieux valait garder profile bas […] et prier en secret pour que tout le monde reste en santé et trouve son petit bonheur.»
Dès le premier chapitre, la romancière décrit comment les habitants d’Hébertville-Station réagissent au tremblement de terre survenu le 28 février 1925, un des plus forts séismes du XXe siècle au Canada (magnitude 6,2), dont l’épicentre était situé à l’embouchure du Saguenay.


