L’Ontario coupe les ponts avec Elon Musk, mais à quel prix?

Elon Musk, satellite-Starlink-SpaceX
Un satellite Starlink. Photo: représentation d'artiste, SpaceX
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Publié 01/08/2025 par Émilie Gougeon-Pelletier

Le gouvernement ontarien a négocié une indemnité pour annuler son contrat de 100 millions $ avec la compagnie SpaceX, d’Elon Musk, mais il refuse d’en révéler le montant.

L’accord entre l’Ontario et SpaceX, signé en novembre dernier et chiffré à 100 millions $, est désormais caduc. Il devait fournir Internet par satellite à environ 15 000 foyers dans le Nord de la province.

Le ministre de l’Énergie de l’Ontario, Stephen Lecce, a confirmé le 30 juillet ce que le média Global News avait d’abord rapporté, soit que l’entente avait été annulée.

«Nous avons annulé le contrat et nous travaillons actuellement à trouver une solution de rechange canadienne», a-t-il indiqué en répondant à des questions durant une conférence de presse portant sur la production d’isotopes nucléaires médicaux.

Aspects juridiques

Or, Stephen Lecce a refusé de révéler combien coûtera l’annulation du contrat avec la compagnie d’Elon Musk aux contribuables, malgré l’insistance d’un journaliste durant le point de presse.

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Stephen Lecce
Le ministe Stephen Lecce. Photo: Facebook

Une source haut placée au sein du gouvernement Ford a expliqué au Droit que le ministre ne peut pas divulguer de chiffres à ce sujet, puisqu’il y aurait des aspects juridiques en jeu.

Cette source a précisé que le coût de l’annulation du contrat était nettement inférieur au montant qu’auraient payé les contribuables pour la mise en œuvre du projet.

SpaceX n’avait pas répondu à nos questions au moment de la publication de cet article.

Droits de douane

Seulement quelques jours après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, le gouvernement ontarien avait annoncé un accord conclu entre la province et SpaceX.

Au moment où le gouvernement Ford a dévoilé l’entente, Elon Musk avait joué un rôle majeur dans la campagne de Donald Trump et s’apprêtait à être nommé à la tête du DOGE, le département responsable de l’efficacité et des économies gouvernementales.

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Pendant les mois qui ont suivi, l’Ontario a mené une opération de séduction aux États-Unis, espérant convaincre Donald Trump de ne pas imposer de droits de douane sur les produits canadiens.

Quand les États-Unis ont finalement imposé des droits de douane, Doug Ford, en furie, a annoncé des mesures de représailles, comme la fin des contrats gouvernementaux américains avec l’Ontario, dont la rupture de l’accord avec SpaceX.

«C’est fait, c’est fini, avait déclaré M. Ford. Nous n’attribuerons pas de contrats à des gens qui permettent et encouragent les attaques économiques contre notre province et notre pays.»

«Oh well», avait alors répondu Elon Musk sur son réseau social X (anciennement Twitter).

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