Dans Les visages de Rembrandt, le poète-nouvelliste-romancier-essayiste Alain Bernard Marchand parcourt quarante autoportraits du maître flamand, une matière que ses mots explorent comme autant de coups de pinceau ou de burin pour interroger ce que ces visages lui donnent à voir.
Le vers et la prose, l’écriture de soi et l’histoire de l’art se côtoient dans ce recueil tour à tour contemplatif et philosophique.
Il n’y a pas de reproductions des quarante autoportraits (1625 à 1669), mais j’en ai consulté quelques-uns pour mieux comprendre le regard du poète.
Regard
Il faut, en effet, voir Rembrandt aux yeux hagards (eau forte et burin, 1630) pour comprendre pourquoi Alain Bernard Marchand écrit: «Entre les lèvres, un oiseau noir.»
Et pour apprécier son regard traduit en ces mots: «Ce que tu vois et que je ne vois pas est une énigme que seule l’imagination peut résoudre.»