Vivre avec une déficience auditive est un défi quotidien, mais lorsque s’y ajoute la barrière linguistique, l’isolement peut être encore plus grand. En milieu francophone minoritaire au Canada, l’accès aux services en français pour les personnes sourdes et malentendantes demeure limité.
Ariane Millette a grandi en tant que personne malentendante dans l’Est ontarien, un milieu où la majorité des échanges se faisaient en anglais. Comment a-t-elle vécu cette expérience? «Difficilement», répond-elle simplement.

«Tout le monde parlait anglais autour de moi à Ottawa. Sauf ma famille. Même à l’école, durant les pauses, mes amis étaient bien plus à l’aise en anglais. Ils pouvaient facilement changer d’une langue à l’autre. Pas moi», raconte-t-elle par écrit.
Dépendante de sa mère pour les services en français, elle a mis des années avant de gagner de la confiance en elle et de réussir à interagir avec des anglophones.
Grâce à la lecture
Ce n’est pas l’écoute ou les cours qui l’ont aidée à devenir bilingue, mais bien la lecture.