Samedi dernier, le Studio 203 situé au 28 rue Industrial organisait son vernissage Mézé Liban où une soixantaine de peintures réalisées par le Libanais Riad Jirsi ornaient les murs du loft de Gethin James, le directeur de la galerie.
Ces peintures toutes titrées couleurs d’eau révélaient des coups de pinceaux sombres où l’artiste utilisait sans appréhension une gamme de couleurs fortes comme le rouge et le bleu, et qu’il contrastait savamment à des tons plus pastels.
Dans le brouhaha du vernissage, on entendait certains avis contraires. Alors qu’un groupe percevait une forte influence asiatique dans les traits de couleurs; d’autres, rapprochaient plus ces toiles à de la grande gastronomie. «C’est de la peinture abstraite, chacun interprète cela à sa façon. Lorsque je peins, je ne pense pas généralement à quelque chose de précis, dès que je donne le premier coup de pinceau, le reste suit, sans que je ne sache d’où la suite vient vraiment», déclare M. Jirsi qui était présent au vernissage.
Marié à une Japonaise, il a passé dix années de sa vie dans ce pays. C’est donc de là que proviennent ces caractères pareils à des calligraphies que l’on retrouve dans la plupart de ses toiles. «Je peins depuis toujours. Quand j’avais neuf ans, j’ai eu la chance de montrer mes peintures à une exposition au Liban. Ma vie au Japon a eu aussi un grand impact dans mon travail. C’est à ce pays que je dois ce style et mon habilité à créer et à approfondir ce genre», reconnaît le peintre.