Le vol de la célèbre photo de Winston Churchill, dans la salle de lecture du Château Laurier d’Ottawa entre décembre 2021 et janvier 2022, a inspiré Katia Canciani qui a concocté une enquête menée par quatre jeunes de 12-13 ans. Fiction et réalité se côtoient allègrement dans Qui a volé Winston Churchill?
Publié par les Éditions David, ce roman paraît dans la collection Pigeon voyageur, qui s’adresse aux 9-13 ans. Les quatre jeunes sont Rémi, Jeanne, Mryia et James qui assistent à la présentation d’un film sur le vol du fameux portrait pris par le célèbre photographe Yousuf Karsh en 1941. Ces pré-ados deviennent des Hercule Poirot en herbe.
Le roman inclut de vraies personnes, passées et présentes. Outre Yousuf Karsh (1908-2002), il y a Charles Melville Hays, fondateur du Château Laurier inauguré en 1912, la directrice actuelle Geneviève Dumas, l’historien Michel Prévost, le correspondant de la CBC Paul Hunter et le réalisateur Martin Cadotte qui a tourné un film sur le vol du portrait.
Le meilleur portraitiste
La romancière nous apprend que Yousuf Karsh est considéré comme «le meilleur photographe portraitiste au monde». Né en Turquie en 1908, il a émigré au Canada à l’âge de 16 ans. Ayant appris la photographie à Sherbrooke, Karsh a ouvert son propre studio à Ottawa. Il a habité au sixième étage du Château Laurier avec sa femme pendant plus de vingt ans.
Le portrait de Churchill est surnommé «le lion rugissant». Pourquoi? Parce que Karsh a demandé au premier ministre britannique de retirer son cigare, ce que l’homme d’État a refusé. Le photographe le lui a arraché et a pris tout de go la photo d’un homme rugissant d’étonnement.
On apprend que cette photo a été évaluée à 100 000 $. Elle était couverte par une assurance en cas de feu, mais pas en cas de vol. On apprend aussi que le crime a eu lieu durant la pandémie de la Covid, que l’hôtel était presque vide et qu’il n’y avait pas de caméras de surveillance dans la salle de lecture.