La Maison veut promouvoir les services de santé mentale pour les femmes

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Les participants à la Foire de la santé au féminin, organisée par La Maison au Centre civique de North York le 22 novembre. Photos: Rosalie Gaüzère, l-express.ca
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Publié 30/11/2024 par Rosalie Gaüzère

«Les femmes représentent un groupe avec des besoins spécifiques en santé mentale», déclare Wilhelmine Babua, directrice générale de La Maison d’hébergement des femmes francophones de Toronto.

C’est ce qui a motivé l’organisme à organiser sa première Foire de la santé au féminin, le vendredi 22 novembre au Centre civique de North York: un événement surtout dédié à la santé mentale. La Maison s’était assurée de la collaboration de partenaires comme les Entités de planification 3 et 4, le Collège Boréal et Oasis Centre des Femmes.

Échanger et informer

On y fournissait des ressources en matière de santé mentale pour les femmes francophones en Ontario, avec un accent particulier pour les femmes issues de l’immigration.

L’évènement s’est dessiné autour de groupes de discussion et de panels animés par des experts et professionnels de la santé mentale. Des stands ont également permis de présenter diverses ressources francophones en santé mentale disponibles dans la région.

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Groupe de discussion sur le rôle des professionnels de santé et stratégies
d’intervention. À droite: la modératrice Maimou Walli et les panélistes Kristine Kjeldsen, Aliou Sène et Francine Charpentier.

«La Maison a imaginé cet événement suite aux objectifs qui ont été identifiés dans l’accompagnement de notre clientèle», explique Prescilla Magne, coordinatrice du programme De l’immigration vers l’intégration (DIVI). La stigmatisation, le manque d’information et les tabous culturels sont les principaux obstacles auxquels les femmes font aujourd’hui face en terme de santé mentale.

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«Nous tenons à le réitérer: demander de l’aide n’est en aucun cas un signe de faiblesse. Au contraire, c’est un moyen de renforcer notre santé mentale et physique», souligne Wilhelmine Babua.

La Foire de la santé au féminin aspirait donc à déconstruire ces obstacles tout en contribuant à la déstigmatisation des préjugés. Il s’agissait également d’ouvrir un espace de d’échange inclusif pour encourager une meilleure compréhension des solutions et ressources disponibles.

Un des objectifs était le développement de collaborations entre les professionnels de santé et les organismes communautaires, dans l’espoir que les professionnels soient en capacité d’adapter leurs pratiques auprès des publics concernés.

Foire sur la santé féminine de La Maison
La Foire et les discussions avaient lieu dans la salle du conseil municipal de North York.

La Maison, un centre d’hébergement unique

La Maison est un centre multiservice accompagnant des femmes et enfants francophones victimes de violences conjugales ou intra-familiales. Il est l’unique centre d’hébergement francophone à Toronto.

La mise en place du programme DIVI visait à étendre le champ d’intervention de La Maison. Ce programme recherche à accompagner des femmes francophones, immigrantes ou réfugiées, âgées de 16 ans et plus. Les femmes bénéficiant de ce programme reçoivent un accompagnement individuel sur tous les aspects de la vie quotidienne, tel que l’accès à l’emploi et au logement.

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Selon Prescilla Magne, l’objectif est de leur permettre de reprendre confiance en elles et de regagner en autonomie. Des activités collectives sont aussi prises en charge par La Maison, permettant aux femmes de briser l’isolement social et de tisser des liens avec d’autres membres du programme.

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Cedrick Kalaki du collège Boréal, Aliou Sène, de CAMH et président du Centre francophone du Grand Toronto, Wilhelmine Babua, DG de La Maison, Oureye Seck, DG de l’Entité 4, Maryamou Dieye, directrice de Connexions Synergiques, Pascal Lumbala de Santé Ontario.

Un travail collaboratif

Les discussions tenues à la Foire ont notamment permis d’identifier un manque de services de santé en français en Ontario.

Par exemple, les besoins identifiés par les fournisseurs de services sont appuyés par les Entités 3 et 4 dans leurs recommandations à Santé Ontario. L’évènement visait donc à communiquer les enjeux rencontrés en matière d’accès aux soins pour les communautés francophones en Ontario.

«Des recommandations ont été formulées, notamment sur l’importance des données probantes, la planification et la proposition de projets. Il a également été question des améliorations et des innovations possibles, en particulier en matière de partenariats, d’offres de services actives et de l’implication accrue de la communauté. La satisfaction est totale», a rapporté Wilhelmine Babua à la fin de la journée.

«Ensemble», dit-elle, «nous faisons un pas de plus vers une meilleure santé mentale pour les femmes francophones de notre communauté.»

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