Des plages de Normandie au bunker d’Hitler à Berlin, Marcel Ouimet a parcouru l’Europe dévastée lors de la Seconde Guerre mondiale pour témoigner, sur les ondes de Radio-Canada, du plus grand conflit du XXe siècle. Pourtant, ce pionnier du métier de correspondant de guerre reste plutôt méconnu.
Né à Montréal en 1915, Marcel Ouimet a 2 ans lorsque sa famille déménage à Ottawa, où il grandira, étudiera et fera ses premières armes en journalisme. Son père, Paul G. Ouimet, était responsable de la traduction à la Chambre des Communes.
C’était l’époque du Règlement 17 adopté par le gouvernement de l’Ontario pour limiter l’usage du français dans les écoles de la province. Le pays était par ailleurs plongé dans le débat sur la conscription, alors que la Première Guerre mondiale faisait toujours rage.
Lorsqu’il termine ses études en sciences politiques à l’Université d’Ottawa, en 1934, Marcel Ouimet décroche aussitôt un premier boulot au journal franco-ontarien Le Droit d’Ottawa. Peu de temps après, il obtient une bourse pour étudier les sciences sociales et politiques à Paris pendant deux ans.
À son retour au Canada, en 1939, il reprend la plume au Droit, mais sa jeune carrière prend un tournant déterminant.