L’urgence sanitaire décrétée autour de la pandémie de variole simienne, ou Mpox, révèle que certaines erreurs commises pendant la covid ont été corrigées.
Il y a davantage d’argent pour aider les pays les plus pauvres à combattre une telle urgence, et les vaccins disponibles pour la variole pourront être distribués plus vite. Mais un problème de base demeure: les pays les plus touchés sont ceux qui ont le moins de ressources pour suivre l’évolution de la maladie et s’ajuster en conséquence.
Surtout au Congo
C’est le constat que fait la revue britannique Nature dans un récent éditorial. «Premièrement, les pays africains manquent de ressources pour traquer la maladie. C’est pourquoi il existe une inadéquation entre le nombre de cas soupçonnés et ceux confirmés par des tests en laboratoire. Deuxièmement, les vaccins devront arriver rapidement, là où on en a le plus besoin.»
Cette crise sanitaire, qui sévit pour l’instant avant tout en République démocratique du Congo — mais on a signalé des cas dans au moins 13 autres pays africains — constitue également un rappel que «l’Afrique a grandement besoin de sa propre infrastructure de réglementation et de fabrication des vaccins».
En particulier, l’Agence africaine de médicaments (African Medicines Agency), «un projet depuis longtemps planifié de régulateur unique pour le continent, doit devenir une réalité au plus vite». L’Agence a été instituée par un traité signé en 2019, mais seulement 27 des 55 pays africains l’ont ratifié jusqu’ici.