Le juge en chef de la Cour suprême justifie la non-conformité à la Loi sur les langues officielles par un manque de ressources. Un juriste clarifie les responsabilités du plus haut tribunal du pays et propose trois pistes de solutions qu’il pourrait suivre.
En 2023, en réponse à une première plainte, le Commissaire aux langues officielles (CLO) a conclu que la Cour suprême viole la Loi sur les langues officielles en ne traduisant pas ses décisions rendues avant 1970, disponibles en ligne.
20 millions $
Alors que le CLO se penche en ce moment sur une seconde plainte de la sorte, le juge en chef de la Cour suprême, Richard Wagner, maintient qu’il ne traduira pas ces décisions.
«D’après les informations qu’on m’a données, ça prendrait une centaine d’interprètes pour faire le travail. Ça coûterait entre 10 et 20 millions $. On n’a pas cet argent-là», a-t-il tranché en conférence de presse, le 3 juin dernier.
«S’il y a quelqu’un qui l’a [cet argent-là], tant mieux. Ça va faire plaisir à ceux qui sont des amateurs de patrimoine culturel juridique. Nous, on ne l’a pas.»