En quelques semaines, deux collèges québécois ont été victimes de cyberattaques. Quelques mois plus tôt, c’était une université. Cela survient alors que, dans le monde anglophone, on semble réaliser que les caractéristiques inhérentes à ces institutions et aux centres de recherche en font des cibles faciles.
Comme l’expliquait un article publié dans la revue britannique Nature le 19 mars, la liste des institutions qui ont été victimes d’attaques cybercriminelles ou d’autres extorsions en ligne ces dernières années est alarmante, et elle ne reflète pas la quantité d’attaques qui ont échoué.
État de siège
Le dirigeant principal des services d’information de l’Institut Francis-Crick, à Londres, James Fleming, affirme qu’il est difficile d’estimer l’ampleur du problème.
Toutefois, «les données collectées par le pare-feu montrent que des robots essaient des mots de passe différents pour se connecter à des comptes ou à des systèmes, ou tentent de détecter des failles des dizaines de milliers de fois par semaine», explique-t-il.
Autrement dit, ces établissements vivent une sorte d’état de siège maintenu par des robots automatisés qui tentent en permanence de se connecter aux systèmes.