Crise du logement: pas plus facile pour les étudiants internationaux

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La crise du logement n’épargne pas les étudiants internationaux, mais des solutions sont proposées par leur collège ou université. Photo: iStock.com/jax10289
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Publié 24/05/2024 par Soufiane Chakkouche

La crise du logement, en Ontario en général et à Toronto en particulier, n’épargne personne, pas même les étudiants internationaux qui, comme les nouveaux arrivants, y trouvent parfois des difficultés à trouver un toit à leur arrivée.

Toutefois, contrairement à ces derniers, des solutions sont proposées aux premiers par leur collège ou université d’accueil.

Gilles Fortin UOF, impôts
Gilles Fortin.

À bien des égards, dans la chose du logement, étudiants étrangers et nouveaux arrivants empruntent le même parcours semé d’embuches.

«Oui, pour certains, trouver un logement est très difficile. Bien que beaucoup de nos étudiants se trouvent une place avant d’arriver, le reste a besoin d’aide sur place», constate Gilles Fortin, vice-recteur à l’administration de l’Université de l’Ontario français (UOF).

Déficit de garanties

Alidor Molele, président de l’Association étudiante de La Cité (AECITE) et étudiant dans le programme de Techniques en administration des affaires du campus principal du Collège à Ottawa, est l’un d’entre eux.

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Alidor Molele.

«En tant qu’étudiant international, j’ai été confronté au défi de trouver un logement», livre le jeune homme natif de la République démocratique du Congo.

Et pour cause, à l’instar des nouveaux arrivants, les mêmes obstacles se résumant en un risque de solvabilité se dressent devant ces étudiants.

«Sans historique de crédit, il devient impératif de trouver un membre de la famille ou des amis possédant une bonne cote de crédit et pouvant se présenter comme notre garant», explique Alidor Molele.

«Cependant, cela s’avère souvent difficile, surtout lorsque ces derniers sont eux-mêmes internationaux. De plus, certains propriétaires exigent que le garant soit résident permanent ou citoyen canadien.»

Tous n’ont pas de la famille sur place

L’une des solutions qui s’offrent d’elle-même aux étudiants réside dans l’accueil familial, à condition d’avoir des proches sur place.

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Welland, Foyer Richelieu
Hélène Grégoire.

«Comme nous connaissons nos étudiants internationaux, nous pouvons leur demander s’ils et elles ont trouvé du logement et leur offrir des ressources. Certains habitent avec de la famille, d’autres bénéficient de remboursement de la part de l’employeur de leurs parents», explique Hélène Grégoire, directrice de La Cité à Toronto.

Toutefois, le constat est loin d’être exhaustif, comme le souligne Kouassi Aristide Fabrice Kouame, gestionnaire de la liaison internationale au Collège Boréal. «Pour une zone comme Toronto, on a entre 25 et 30% de nos étudiants qui habitent chez leurs parents, des amis ou des gens qu’ils connaissent.»

«Pour la majorité restante, avant même qu’ils n’arrivent au Canada, on les informe en amont sur les critères et le marché du logement au Canada, parce que ce n’est pas forcément pareil ailleurs.»

Résidences universitaires et solutions internes

Les autres remèdes au phénomène sont à chercher du côté intramuros des établissements d’enseignement en question, à l’image du Collège Boréal.

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Aristide Kouame.

«On a qu’une résidence d’étudiants à Sudbury, mais afin d’élargir l’offre, on est en train de travailler sur des accords avec des fournisseurs de logements étudiants, soit avec des universités comme on le fait déjà à Ottawa, soit avec des fournisseurs partenaires. C’est le cas actuellement pour la région de Toronto», assure Aristide Kouame.

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Même son de cloche de la part de l’UOF. «Nous offrons plusieurs options telles que des placements dans des résidences étudiantes privées que nous connaissons, ou dans des logements affichés sur un site privé en ligne qui s’appelle Places4Students. Nous recherchons aussi avec eux des places dans des programmes de jumelage comme Canada Home Share et Canada Homestay», affirme Gilles Fortin.

Loyers onéreux

Cependant, à en croire Alidor Molele, les loyers demeurent onéreux pour un étudiant, y compris lorsque ce dernier se rabat sur le logement dédié aux étudiants.

«Certains étudiants internationaux ont la chance d’avoir de la famille au Canada, mais de nombreux autres n’ont aucun soutien familial à proximité. Cela les contraint souvent à vivre dans des résidences universitaires ou collégiales qui sont souvent chères.»

Autre source, même constat. D’après le sérieux site University Living spécialisé dans la vie estudiantine dans la Ville Reine, il faut compter entre 750 $ et 1 800 $ par mois pour un logement étudiant dans un campus et entre 1 101 $ et 1 319 $ par mois pour un logement pour étudiant géré par des propriétaires privés. À ce prix, ils n’ont pas intérêt à redoubler!

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